Enfant, dyslexie, pédagogie, lecture, écriture, conscience, mémoire, cognition, psychologie cognitive
Dans son livre « L'École des illusionnistes », elle nous apprend qu'elle a commencé à s'interroger quand un de ses élèves lui a demandé « d'apprendre à réfléchir » et en découvrant plus tard la détresse de ceux qui sont plus ou moins éjectés du train scolaire et qui voulaient par la suite, le rattraper en marche.
Son premier constat : réfléchir s'apprenait donc. De l'enfance à la soixantaine, l'homme pouvait toujours apprendre à percevoir des données sensorielles, à les analyser, les comprendre, les mémoriser.
Son deuxième constat : que les méthodes globales ou semi-globales pour apprendre à lire n'étaient que pour les visuels. Très dur pour les personnes analytiques. Comment les auditifs, les kinesthésiques pouvaient-ils être sur la touche, non pas en fonction de leurs capacités intellectuelles, mais en fonction de leur mémoire visuelle ? Qu'est-ce qui, dans ces nouvelles méthodes, handicapait ces êtres analytiques, eux qui, avec les pédagogies traditionnelles, devenaient sans problème des littéraires ou des scientifiques des sciences de l'observation ?
[...] » Le mode cognitif D'après les livres d'Elisabeth Nuyts « l'école des illusionnistes » et « Dyslexie, Dyscalculie, Dysorthographie, Troubles de la mémoire : préventions et remèdes ». Depuis Antoine de La Garanderie, dans ses profils pédagogiques, on sait que le premier accès des visuels à la connaissance est la vue, celui des kinesthésiques est le geste et celui des auditifs est l'ouïe et la parole. Chaque mode cognitif a un accès différent à la connaissance. Elisabeth Nuyts l'a très bien compris dans son travail sur le terrain : « Ils n'ont ni les mêmes goûts, ni les mêmes repères, ni la même façon de raisonner ». [...]
[...] Il entend, certes, mais il ne sait plus analyser ce qu'il entend, d'où ses difficultés de concentration. Il ne s'entend plus dans sa tête lorsqu'il lit, il ne s'entend plus lorsqu'il écrit, il ne s'entend presque plus lorsqu'il pense. Souvent devenu muet dans sa tête, il n'a plus guère de mots pour penser : il va donc emprunter les mots et les pensées des autres, parler et penser par stéréotypes. Tous les apprentissages seront mécanisés ainsi, il ne pourra pas les mémoriser à long terme. [...]
[...] « Notre civilisation est en péril parce qu'elle traverse une crise sans précédent du verbe, et ceci dès la maternelle. On devine le texte au lieu de l'analyser. On devient des liseurs comme des mécaniques bien rodées et non des lecteurs, comme des êtres pensants ». Dans son deuxième livre « Dyslexie, dyscalculie, dysorthographie, troubles de la mémoire ; préventions et remède », Elisabeth Nuyts explique comment avec l'enseignement actuel, on a voulu privilégier la rapidité qui s'appuie sur le cerveau droit. [...]
[...] Par rapport au terme « soutien », qui consiste à vérifier des exercices, les corriger, expliquer une notion non comprise, refaire, encourager les personnes en difficulté, la remédiation cognitive est une méthode qui prend en charge les troubles et les fragilités du fonctionnement cognitif (de l'apprentissage). C'est une aide afin de faciliter le potentiel intellectuel. Cela cible les aires du fonctionnement de l'apprentissage et le fonctionnement quotidien du cerveau. Le but est donc de soutenir les capacités cognitives affaiblies. La remédiation structurante ? [...]
[...] Son premier constat : réfléchir s'apprenait donc. De l'enfance à la soixantaine, l'homme pouvait toujours apprendre à percevoir des données sensorielles, à les analyser, les comprendre, les mémoriser. Son deuxième constat : que les méthodes globales ou semi-globales, apprendre à lire n'étaient que pour les visuels. Très dur pour les personnes analytiques. Comment les auditifs, les kinesthésiques pouvaient-ils être sur la touche non pas en fonction de leurs capacités intellectuelles, mais en fonction de leur mémoire visuelle ? Qu'est-ce qui, dans ces nouvelles méthodes handicapaient ces être analytiques, eux qui, avec les pédagogies traditionnelles, devenaient sans problèmes des littéraires ou des scientifiques des sciences de l'observation ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture