Théâtre, maître, comédie, personnage, Le Malade imaginaire, Les femmes savantes, Les Fausses Confidences, Le Mariage de Figaro
Le maître est le détenteur d'autorité, et l'adverbe "toujours" ainsi que le verbe "rester" indiquent une perduration dans le temps. Cependant, les comédies montrent fréquemment des situations où cette autorité est mise à l'épreuve, créant des tensions comiques ou des renversements de rôle.
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Le maître occupe une place centrale au théâtre grâce à sa supériorité. Il détient un pouvoir souvent lié à sa position sociale élevée, ce qui est surtout accentué à cause de son rôle de pater familias, autrement dit le père de famille, celui qui prend toutes les décisions.
[...] Possédant un langage plus soutenu que la majorité des personnages, le maître peut se montrer hautain, en faisant usage d'un ton professoral. Ce dernier contribue à établir la hiérarchie, les interlocuteurs pouvant ressentir de l'intimidation ou encore un respect plus profond envers le maître. Ce ton est souvent utilisé par les détenteurs d'autorité pour montrer leur mépris envers des personnages de statut plus faible, comme dans On Purge Bébé, où Follavoine s'efforce d'adopter un ton condescendant pour ridiculiser sa servante Rose. [...]
[...] C'est aussi un personnage qui instaure la crainte avec des punitions physiques et psychologiques. Il possède une supériorité intellectuelle, avec une grande culture. Cependant, sa supériorité fait parfois défaut. La fourberie de ses serviteurs, avec leurs stratagèmes, ou même la relation proche entre maîtres et valets brise l'aspect hiérarchique. Parfois même, les maîtres et valets sont complètement égaux. Une ?uvre où l'on s'aperçoit de la hiérarchie mais aussi où l'on doute de la toute-puissance du maître est Dom Juan, de Molière. [...]
[...] Les valets et les servantes font office de voix de la raison, et utilisent leur esprit pour garder le maître dans le droit chemin. Lisette, dans Le Jeu de l'Amour et du Hasard, en est la preuve. Elle tente de convaincre Monsieur Orgon de laisser le choix à Silvia pour se marier à l'homme qu'elle aime, en utilisant des arguments intelligents. D'autres serviteurs utilisent l'argument du c?ur, notamment les servantes pour la fille du maître, car elles sont sensibles à ses mécanismes. [...]
[...] Dans L'Île des Esclaves, de Marivaux également, Arlequin et son maître échangent les rôles, ce qui finit par créer une sorte de complicité et d'égalité entre les deux : Arlequin redevient l'esclave mais ne connaît plus les punitions d'avant leur arrivée sur l'île, ayant gagné le respect de son supérieur. En outre, certains valets deviennent libres et perdent les chaînes les liant à leur maître, ce qui les amène à leur égalité. Dans Le Mariage de Figaro, le valet devient indépendant et se libère de l'oppression de son maître ; n'étant désormais plus esclave, il n'y a plus de distinction hiérarchique et le maître perd son autorité. Pour conclure, le maître est une figure centrale au théâtre, grâce à sa position sociale. [...]
[...] Le maître au théâtre reste-t-il toujours le maître ? Dans la comédie, les relations maître/valet sont souvent caractérisées par la domination du maître de maison et la soumission du coursier. Néanmoins, on retrouve des situations où l'autorité suprême est contestée, que les relations entre le maître et le valet soient fraternelles ou sournoises. Le maître au théâtre reste-t-il toujours le maître ? Le maître est le détenteur d'autorité, et l'adverbe "toujours" ainsi que le verbe "rester" indiquent une perduration dans le temps. [...]
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