L'amour est comme une fusion à laquelle les deux amants ne peuvent échapper, comme s'ils étaient condamnés, c'est ce que l'on peut voir à travers l'hyperbole « liés à jamais ».
[...] Alors que Tristan est en train de mourir, son seul souci est de revoir Yseut comme si elle était plus importante que sa vie même. La présence de l'être aimée peut être perçue comme un remède miracle, comme quelque chose qui va permettre à l'amoureux de revivre, c'est la condition sine qua non de la vie et de la mort de l'être aimant : « Dites-lui que si elle ne vient pas, je meurs ». L'amour lie Tristan et Yseut jusque dans la mort dans une forme de fusion éternelle : « notre amour est de telle guise que vous ne pouvez mourir sans moi, ni moi sans vous ». [...]
[...] Elle peut amener à une forme de mélancolie amoureuse très profonde. L'amour et la mort sont liés. Les deux amants sont prêts à s'aimer jusqu'à la mort. Rien ne pourra les séparer et il semble bien qu'ils se dirigent tous deux, unis vers l'issue la plus funeste que l'on puisse imaginer. Tristan et Yseut sont, avec Roméo et Juliette, les personnages shakespeariens, les meilleurs exemples d'un amour fusionnel jusqu'à l'absolu et la mort, eux aussi connaîtront une fin tragique qui les réunira pour l'éternité. [...]
[...] 1170) - Dans quelle mesure peut-on dire que, dans ce mythe, l'amour est plus fort que tout, puisqu'il s'empare des personnages et les mène jusqu'au trépas ? L'amour-haine Selon une conception bien admise dans la littérature, la haine est rapprochée à l'amour. Les deux amants s'aiment en effet d'une manière tellement violente qu'elle peut être assimilée plus ou moins paradoxalement à la haine : « tendresse plus douloureuse que la haine ». L'amour associe en effet de sentiments, des émotions contraires comme on peut le voir dans ces paroles de Tristan : « nos plaisirs passés », « grandes peines », « grandes tristesses », « joies », « douleurs ». [...]
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