Dans quelle mesure peut-on dire que c'est une mauvaise utilisation des stéréotypes, dans le but de juger ou de dévaloriser autrui, qui est néfaste et non le principe de stéréotype lui-même ?

Thèmes abordés

Stéréotypes, cliché, caricature, dérision, volonté de nuire

Résumé du document

"En fait, ce ne sont donc pas les stéréotypes qu'il faut condamner, mais leur utilisation pour juger et dévaloriser autrui" : qu'en pensez-vous ?

Extraits

[...] Dans quelle mesure peut-on dire que c'est une mauvaise utilisation des stéréotypes, dans le but de juger ou de dévaloriser autrui, qui est néfaste et non le principe de stéréotype lui-même ? Un stéréotype est défini par le Larousse comme une « expression ou opinion toute faite, sans aucune originalité, cliché » ou encore comme une « caractérisation symbolique et schématique d'un groupe qui s'appuie sur des attentes et des jugements de routine ». Il s'agit par exemple du fait de dire que les femmes conduisent mal, ou que les personnes de religion juive ont tendance à aimer l'argent. [...]

[...] Pour conclure, on pourrait dire que ce sont plutôt les stéréotypes dans leur essence qui sont néfastes, et pas seulement les mauvaises utilisations qui en sont faites. En effet, y a-t-il vraiment une bonne manière d'utiliser les stéréotypes, si ce n'est justement pour les tourner en dérision et dénoncer leur caractère caricatural ? Le stéréotype est en effet une manière de ne pas réfléchir suffisamment à la complexité du réel, de se borner à des pensées préconçues et cela en vient à nuire à autrui. [...]

[...] Par définition, un stéréotype s'empare en effet de ce qu'il y a de plus caricatural chez une personne ou un groupe de personne, pour l'ériger en type. Ainsi, les stéréotypes ont un pouvoir très fort puisqu'ils sont souvent très ancrés et difficiles à surmonter : ils en viennent à définir les personnes mais d'une manière exagérée voire souvent complètement fausse. On peut donc dire que, utilisés dans le but de nuire ou non, les stéréotypes ont toujours un caractère néfaste puisqu'ils sont fondamentalement faux. [...]