Conscience, liberté, pensée, libre arbitre, connaissance, connaissance de soi, Freud, Kant, Rousseau, Spinoza
Prendre conscience de ce qui nous détermine, est-ce là la condition unique pour se libérer de ce qui nous détermine ? En effet, si tel est le cas, la prise de conscience serait alors un élément libérateur direct et suffisant. En revanche, si ce n'est pas le cas, alors la prise de conscience ne représente qu'une condition parmi d'autres permettant cette libération. Il semble en effet impossible de se libérer de ce qui nous détermine sans en avoir conscience. La prise de conscience représente ainsi une condition essentielle à une libération, mais est-elle pour autant la seule ?
[...] (PRISE DE CONSCIENCE COMME SOLUTION POUR SE LIBÉRER D´UN COMPORTEMENT, INCONSCIENT, CURE ANALYTIQUE) La conscience est ainsi l´élément indispensable à la libération d´un comportement issu de l´inconscient car ainsi nous pouvons agir directement sur ce qui nous détermine. Pour autant, il n´est pas certain que la prise de conscience seule suffise à nous libérer de ce qui nous détermine, car il existe d´autres formes de déterminisme, notamment sous formes de lois. (TRANSITION VERS LES AUTRES POINTS DE VUE) Spinoza affirme que les hommes se croient « libres parce qu´ils sont conscients de leurs actes mais sont ignorants des causes qui les déterminent ». [...]
[...] (INTRODUCTION : définition conscience, prise de conscience, déterminisme vs. Liberté, libre arbitre, connaissance) Premièrement, on peut s´attarder sur la notion de conscience. Comme le décrit Alain dans Manuscrits inédits, « Dans le sommeil, je suis tout mais je n´en sais rien. La conscience suppose réflexion et division. La conscience n´est pas immédiate. Je pense, et puis je pense que je pense ». La conscience est donc un processus de réflexion raisonné par lequel un sujet se représente et un objet est représenté, et ce de manière simultanée. [...]
[...] Suffit-il de prendre conscience de ce qui nous détermine pour nous en libérer ? Prendre conscience de ce qui nous détermine, est-ce là la condition unique pour se libérer de ce qui nous détermine ? En effet, si tel est le cas, la prise de conscience serait alors un élément libérateur direct et suffisant. En revanche, si ce n´est pas le cas, alors la prise de conscience ne représente qu´une condition parmi d´autres permettant cette libération. Il semble en effet impossible de se libérer de ce qui nous détermine sans en avoir conscience. [...]
[...] Spinoza utilise l´exemple d´une pierre qui, une fois lancée, prendrait conscience qu´elle vole. En prenant conscience qu´elle vole, elle resterait cependant loin de celui ou celle qui l´a lancée et lui a permis de voler, elle penserait ainsi qu´elle veut voler puisque rien ne la détermine à voler à priori. Ainsi, l´homme, loin et incapable de voir les raisons profondes à l´origine de son comportement, pense de fait qu´il est libre. De plus, même si, comme Rousseau, l´homme peut avoir le sentiment profond qu´il est libre, le sentiment reste un élément subjectif, l´expression illusoire de liberté. [...]
[...] L´homme revêtirait ainsi une double casquette : il serait à la fois déterminé par des causes et libre. Parce qu´il est un être sensible, il est soumis à un ordre des choses empirique, et parce qu´il est un être de raison, il peut choisir et donc accéder à la liberté. « Il [l´homme] juge donc qu´il peut faire une chose, parce qu´il a conscience qu´il doit la faire et il reconnaît ainsi en lui la liberté qui, sans la loi morale, lui serait restée inconnue. [...]
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