Vote, élection, abstentionnisme, thèse d'Inglehart, gender gap, Philip E Converse, comportement électoral, catholicisme, Mélenchon, école de Columbia, déterminisme
La science politique étudie le comportement politique des individus afin de comprendre les causes et les modalités de leurs préférences et de leurs actes. Parmi les comportements politiques, on distingue participation conventionnelle et participation non conventionnelle : la première concerne les façons les plus classiques de participer à la politique, par exemple le vote ou la pétition ; la seconde renvoie aux modes de participations moins habituelles, comme la désobéissance civile ou la violence. Parmi les divers modes de participation, le vote demeure celui qui intéresse le plus la science politique, puisqu'il est déterminant en démocratie.
[...] Les femmes tendaient à voter plus à droite que les hommes, notamment en faveur du gaullisme. On considérait alors que le vote des femmes était plus conservateur que celui des hommes. - C'est ce que la sociologie américaine appelle de façon générale le GENDER GAP L'écart entre le comportement électoral des hommes et des femmes - Mais ce clivage s'est estompé Exemple : en 2012, les hommes et les femmes ont voté dans les mêmes proportions pour chacun des candidats - Les conditions de vie des femmes s'étant approches de celles des hommes Cela explique cette réduction des écarts Toutefois, on constate qu'en lien avec l'extrême droite que les femmes ont longtemps beaucoup moins voté pour le FN que les hommes : - Cela s'explique notamment du fait des valeurs masculinistes et virilistes (des extrêmes en général) - Cette divergence s'estompe en 2010 Les femmes sont touchées par la même précarité que les hommes, et c'est un facteur de voter FN. [...]
[...] Et l'identification partisane est d'autant plus importante que l'électeur aura eu des parents attachés à un camp et ayant transmis à leurs enfants leurs propres préférences. Exemple : En France, l'étude de l'affiliation partisane passe plutôt par l'identification à la gauche ou à la droite. Au 1er tour en des électeurs qui se déclarent de gauche ont voté Mélenchon, tandis que des électeurs de droite ont voté Fillon. Et plus de 80% des électeurs de Mélenchon et de Marine Le Pen avait voté pour ces mêmes candidats en 2012. [...]
[...] > De plus, on s'est aperçu que ce profil sociologique correspondait aussi à celui de l'électeur type du Front National dans les années 1990 à 2000. Il y aurait donc un lien entre le statut de hors-jeu et la tendance à avoir une opinion négative sur la vie politique et les gouvernants, de même que la tendance à chercher des solutions autoritaires pour les problèmes nationaux (cf. « John Q »). Ainsi le hors-jeu serait un vivier pour des partis populistes ou tribuniciens qui seraient les seuls à les remobiliser. [...]
[...] Les variables lourdes : l'école de Columbia 1. Les variables lourdes et les leaders d'opinion > L'étude menée par Siegfried est pionnière mais c'est surtout aux EU que l'analyse sociologique du vote et l'approche par les variables lourdes vont se développer En effet, dans les années 30, ce pays voit la naissance des sondages d'opinion : en 1935, est créé le premier institut de sondage Institution Américain de l'opinion Publique fondé par George Gallup = Succès, ils arrivent à prédire la victoire de Roosevelt (donné perdant par tous les éditorialistes et commentateurs) à l'occasion de l'élection de 1936 > Les sondages vont fournir une masse considérable de résultats et de statistiques que les sociologues vont utiliser pour tenter de comprendre le comportement électoral des citoyens C'est le cas pour une équipe de chercheurs basée à l'université de Columbia à New-York, et qui publie en 1944 le premier livre clé à ce propos = C'est la naissance de l'école de COLUMBIA - Paul Lazarfeld, Bernard Berelson et Hazel Gaudet - The people's Choice : How the voter makes up his in a Presidential Campaign (1994) Le livre rend compte d'une vaste étude du vote des Américains lors des élections présidentielles de 1940 à 1944, fondée sur un panel d'électeurs représentatifs de l'Ohio. [...]
[...] La thèse de Gaxie est que l'adoption du suffrage universel (donc la fin du cens) n'a modifié cette situation qu'en apparence. Il n'y a plus en France de cens officiel (au sens institutionnel) mais il y un cens caché, donc implicite. C'est l'abstentionnisme des populations défavorisées ou des minorités, donc l'éducation conduit à l'exclusion de la vie politique. « En provoquant l'exclusion électorale des agents culturellement et/ou socialement dominés, les inégalités de politisation fonctionnent comme un cens caché et aboutissent aux mêmes résultats - de façon certes plus atténuée - que les restrictions du droit de vote et les conditions d'éligibilité posées aux XVIIlème et XIXème siècles pour écarter les femmes et les classes dangereuses. [...]
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