Football, sport, Jacques Chirac, coupe du monde, engagement politique
L'intervention de la politique au sein du football français est apparue depuis la victoire des Bleues à la coupe du monde 1998. Auparavant, jamais un président de la République française n'avait évoqué le football dans ses discours ni même assisté aux matchs.
C'est l'intervention télévisée de Jacques Chirac, président de la République à l'époque (1995-2007), sur les chaînes télévisées françaises TF1 et France 2 le 14 juillet 1998, que la politique et le football ont commencé à être reliés. Ses paroles ont évoqué la victoire française dans la coupe du monde de football, mais, dans la même intervention, il a énoncé la cohabitation, la baisse du chômage, les politiques familiales et de santé, la réforme de la justice et la modernisation de la vie politique.
[...] De même, pour le président des Hauts-de-France et candidat à la présidentielle Xavier Bertrand, il faut laisser le sport « en dehors des enjeux politiques ». Il a d'ailleurs refusé d'appeler au boycott. Le 26 février dernier, en Norvège, le Tromso est devenu le premier club à demander à sa fédération de boycotter le mondial. Toutefois, Carole Gomez, géopolitologue du sport, et directrice de recherche à l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), explique que « remettre en cause l'organisation pure et simple de l'événement semble improbable. [...]
[...] Pour la journaliste Charlotte d'Ornellasles, les joueurs « s'achètent une bonne conscience à pas cher, mais c'est un signe de soumission ». Un engagement des sportifs contre les inégalités raciales dans le pays qui ne fait donc pas l'unanimité. II- Le football doit-il être politique ? L'exemple du boycott des sportifs de nationalité russe : le football, un objet politique international A de nombreuses reprises, le pouvoir politique a instrumentalisé la grande compétition dans le milieu sportif. C'est le cas récent avec la Russie, et le boycott de ses sportifs à l'international. [...]
[...] « Le Qatar a été désigné par des gens responsables, on ne va pas aller sur une remise en cause à un an de l'organisation », se défend Noël Le Graët, président de la Fédération française de football. La politique intervient donc selon ses intérêts économiques et non moraux. Conclusion Depuis la Coupe du monde 1998, le football en France est devenu un véritable enjeu politique. Sous prétexte d'unification de la Nation, celui-ci permet de valoriser la popularité du gouvernement ou même de s'allier avec d'autres Etats. Depuis les années 2000, les joueurs expriment davantage leurs convictions sur le terrain pouvant créer des frictions avec les supporters. [...]
[...] Ce ne sont que des objectifs purement stratégiques de la part des politiques et non une question de morale, de respect, et d'humanité. De plus, selon moi, les joueurs devraient rester des joueurs quand ils sont sur le terrain. C'est leur métier. Cependant, avec leur forte influence auprès du public, et leurs millions d'abonnés sur les réseaux sociaux, je pense qu'il devrait se servir de cela pour faire passer des messages, s'investir dans des associations. Dans notre société moderne, il existe un grand nombre de manières d'exprimer ses convictions, de lutter contre les discriminations, de faire passer des messages de bienveillance. [...]
[...] Ce bannissement de la compétition est un moyen pour les Etats-Unis et les Occidentaux de contrer l'influence russe dans le sport, en supplément des nombreuses autres sanctions économiques et politiques. Une décision politique qui porte défaut aux sportifs russes, qui ne supportent pas forcément la décision de leur gouvernement de faire la guerre. La directrice de recherche à l'IRIS, Carole Gomez et l'entrepreneur David Blough, affirme, dans une tribune publiée sur le site internet du Monde, le 10 octobre 2021, que « Le sport est sous exploité en tant que solution à nos problématiques de société ». [...]
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