dans le cadre de la formation d'éducateur spécialisé
[...] En fait, Jacky, devant le silence des éducateurs qu'il a pensé approbateur, a déplacé les relations perverses avec sa mère sur l'éducatrice. Peut-être s'est-il senti trahi, à nouveau piégé, et a eu peur de perdre ces tiers qui ont paru démissionner. C'est ainsi que la compulsion de répétition est intervenue. C'est un processus par lequel un sujet se place activement dans des situations pénibles, répétant ainsi des expériences anciennes. Il peut ainsi tenter de les provoquer pour cette fois en maîtriser quelque chose[4]. [...]
[...] Il a besoin d'être en confiance avec l'éducateur, et de s'entendre dire que certaines émotions, aussi affolantes soient-elles, peuvent être pensées. Pour autant, il ne peut tout faire, agir comme bon lui semble. Pour renoncer à cet agir, il faut qu'il ait pensé consciemment les contradictions et y ait renoncé. Les passages à l'acte : une chance pour la parole. Les passages à l'acte offrent souvent une approche plus facile que certains symptômes. En effet, on peut imaginer que le sujet qui passe à l'acte a choisi un adulte spectateur comme celui qui peut déchiffrer son message fantasmatique. [...]
[...] C'est lorsqu'elle a trouvé en la personne de l'éducatrice, une figure maternelle protectrice qu'elle a pu dire en acte ces questions. Décondensation, levée des refoulements et travail relationnel. Il est essentiel que les sujets, par le détour de l'autre, puissent se dire à eux-mêmes ces conflits internes. Mais encore faut-il que cet Autre soit suffisamment formé pour ne pas opposer une certaine rigidité : chacun ne peut tout entendre sans être exposé à sa propre censure. Certaines histoires font écho en nous. Pour l'auteur, ces passages à l'acte violents, ou les conduites toxicomaniaques cristallisent en une représentation plusieurs fantasmes. [...]
[...] Ce travail de psychothérapie, que fuient souvent les adolescents, ne peut être possible dans les institutions que si elles reconnaissent chaque être humain comme double : avec une part consciente et une part inconsciente. Dans un premier temps, la différenciation de l'imaginaire et de la réalité, la renarcissisation et la dissolution de certains refoulements relèvent de la vie quotidienne, et cela peut passer par des activités, des règles de vie. C'est le lien particulier entre l'adolescent et l'éducateur qui va permettre que la parole émerge. Et ce parce que l'adolescent n'aura crainte d'une réaction égale à celles qu'il a pu provoquer précédemment. [...]
[...] C'est ainsi faire en sorte d'historiciser l'événement, et donc de le classer dans l'histoire du sujet. Bien sûr, cette histoire demeure à la conscience, et marque sensiblement le sujet, mais il ne sera pas soumis à un retour du refoulé, provoquant un passage à l'acte. On parle de retour du refoulé lorsque des pensées, des fantasmes maintenus dans l'inconscient, font retour dans la réalité sous forme de symptômes ou de mise en actes. A l'inverse, lorsqu'un sujet ayant vécu une épreuve difficile, n'a pu en parler et trouver une écoute suffisante pour pouvoir partager ses émotions et pensées, cette épreuve deviendra alors traumatique. [...]
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