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King Kong Théorie : 17 questions-réponses pour mieux comprendre l'essai féministe de Virginie Despentes.
[...] Finalement, « le monde économique aujourd'hui étant ce qu'il est, c'est-à-dire une guerre froide et impitoyable, interdire l'exercice de la prostitution dans un cadre légal adéquat, c'est interdire spécifiquement à la classe féminine de s'enrichir, de tirer profit de sa propre stigmatisation » (p.83). 10- Quel point de vue développe-t-elle concernant la pornographie ? Selon Virginie Despentes, la pornographie est mal vue parce qu'elle « s'adresse directement aux centres des fantasmes, sans passer par la parole, ni par la réflexion » (p.91) et devient donc « un défoulement psychique » (p.91). De plus, dans les films pornographiques la femme adopte une sexualité d'homme, « comme un homme s'il avait un corps de femme » (p.101) et c'est cela qui choque. [...]
[...] D'où vient ce sentiment de culpabilité, selon Despentes ? Ce sentiment de culpabilité provient de l'idée intériorisée par les femmes d'avoir provoqué ce qui leur est arrivé, mais aussi qu'il aurait fallu se défendre et qu'elles n'en ont pas été capables. Il s'agit de l'idée qu'elles sont « responsables personnellement de ce qu'elles avaient bien cherché » (p.43). Finalement, les femmes sont « tenues pour responsables du désir qu'elles suscitent » (p.50), ce qui les empêche de se considérer comme de véritables victimes et de parler de ce qui leur est arrivé comme d'un véritable crime. [...]
[...] La virilité traditionnelle est une restriction et une contrainte pour les hommes au même titre que les stéréotypes de la féminité pour les femmes, dans l'objectif de contrôler la population : « la tradition machiste est un piège, une sévère restriction des émotions, au service de l'armée et de l'État. Car la virilité traditionnelle est une entreprise aussi mutilatrice que l'assignement à la féminité » (p.28). La virilité traditionnelle impose un ensemble de codes aux hommes, les coupant de leur féminité « symétriquement aux femmes qui renoncent à leur virilité » (p.29). Quelle est l'image que les femmes ont intériorisée d'elle-même, dans la société ? Les femmes ont intériorisé une image d'infériorité par rapport aux hommes, en tant qu'objets soumis aux normes et aux attentes sociales dictées par les hommes. [...]
[...] La lutte féministe ne concerne pas seulement les femmes mais l'ensemble de la société, parce que tous les codes et toutes les normes sociales doivent être entièrement remis en question : « Il y a eu une révolution féministe. Des paroles se sont articulées, en dépit de la bienséance, en dépit des hostilités. Et ça continue d'affluer. Mais, pour l'instant, rien, concernant la masculinité. » (p.142). 14- Elle dit que : « Bien sûr que c'est pénible d'être une femme. » Pourquoi ? Être une femme est pénible parce qu'il s'agit d'une vite faite de « peurs, contraintes, impératifs de silence, rappels à un ordre qui a fait long feu, festival de limitations imbéciles et stériles » (p/144). [...]
[...] King Kong Théorie - Virginie Despentes (2006) Virginie Despentes se présente comme étant « exclue du grand marché à la bonne meuf ». Que veut-elle dire par cette affirmation ? Virginie Despentes veut dire qu'elle ne se considère pas comme une « bonne meuf » selon les normes imposées aux femmes, notamment les canons de beauté. Les exclues sont les femmes qui ne correspondent pas aux normes de la féminité : « les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées » (p.9). [...]
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