Victor Hugo - publié le 22/02/2002

Résumé du document

Biographie. Né en 1802 et décédé en 1885, Victor Hugo est le seul, par la durée même de sa vie qui coïncide avec son siècle, à en incarner l'évolution et toutes les facettes. Sur le plan littéraire d'abord, où nul autre que lui ne put représenter d'une seule œuvre les fluctuations du XIXe siècle : Balzac meurt en 1850, et Zola naît en 1840. Mais sur le plan politique aussi, toutefois inséparable de son génie d'écrivain, où Hugo participa de toutes les évolutions

Extraits

[...] Hugo redouble donc de volonté et d'énergie, et parvient à publier, en 1822, ses Odes, qui lui valent une petite pension royale. Famille et position : Hugo est établi. Lancé par ce succès, il rayonne rapidement comme l'un des chefs d'un nouveau mouvement, le romantisme. Le renouveau du théâtre : le drame romantique Dès 1827, il lance sa première offensive contre le théâtre classique et ses conventions : la préface de sa pièce Cromwell est un véritable manifeste du drame romantique. [...]

[...] L'exil durera vingt ans. Depuis Guernesey, «solitaire, solidaire», Hugo défend inlassablement les opprimés du monde, la Pologne, le Mexique, Garibaldi champion de l'unification italienne. Un républicain convaincu Après le désastre de Sedan, le 1er septembre 1870, la république est proclamée et, dès le lendemain, Hugo est à Paris, qui fête en lui le retour de la liberté. Son nom et son effigie sont partout. Dans Paris assiégée, on chante Châtiments. Elu député de la gauche républicaine, Hugo a de vastes projets politiques : abolition de la peine de mort, réforme de la magistrature, défense des droits de la femme, instruction obligatoire et gratuite, création des États-Unis d'Europe. [...]

[...] Son engagement social ne cesse de s'affirmer : en 1883, son testament prévoit un don considérable d'argent en faveur des pauvres Conclusion Le 22 mai 1885, celui qui aura illuminé la France de son génie littéraire et de son sincère engagement politique s'éteint à Paris. Deux millions d'hommes et de femmes viennent célébrer ses funérailles nationales au Panthéon, au cri de Vive Victor Hugo ! Ses contemporains ne s'y trompaient effectivement pas : Hugo a sans aucun doute été une des figures principales du XIXe sicècle, figure mythique, certes, mais figure quand même. [...]

[...] Mais Hugo redouble d'acharnement. En l'espace de quelques années, les succès de Lucrèce Borgia, de Marie Tudor, d'Angelo et surtout de Ruy Blas en 1838 parachèvent son œuvre théâtrale. Le poète lyrique Parallèlement, Hugo publie ses grands recueils lyriques. La révélation d'Hugo comme poète romantique date en effet de 1829 et du recueil Orientales. Suivront les Feuilles d'automne, les Chants du crépuscule, les Voix intérieures, les Rayons et les Ombres. Le 4 septembre 1843, sa fille Léopoldine se noie dans la Seine, à Villequier. [...]

[...] Durant la jeunesse de Victor, le rêve napoléonien avait ainsi auréolé de son héroïsme et de ses victoires un père absent et mythique. Victor Hugo se détourne de sa dévotion monarchique et revendique l'héritage paternel. La rupture : Hugo l'opposant En février 1848, Hugo, élu député conservateur, est peu sensible à un printemps des peuples dont il déplore la pagaille. Tandis que la république, sous la présidence de Napoléon III, devient de plus en plus cléricale et policière, Hugo choisit l'autre camp. [...]