Mallarmé, "Brise marine" : commentaire

Résumé du document

Le poème étudié a été rédigé par Stéphane Mallarmé, poète symboliste de la fin du 19ème siècle. Composé vers 1865 et publié dans Poésies en 1887, ce poème exprime un désir de voyage.
Ce thème de la fuite qui parcourt le 19ème siècle est lié à un refus du réel, à un dégoût du monde.
Dans "Brise Marine", composé de 2 strophes de longueurs inégales, Mallarmé exprime sur le mode lyrique, le dégoût du présent et l'appel de l'ailleurs. Le poème repose donc sur une opposition placée sous le signe de l'ennui et du monde désiré. Nous allons voir que la représentation de la poésie est à l'oeuvre dans le poème de Mallarmé.

I. Le dégoût de la vie réelle

Le poème étudié est dominé par la tristesse, le dégout, l'insatisfaction face à la vie.

A. Expression du dégoût

Le dégoût est exprimé par l'interjection « Hélas ! » mise en valeur par la pause après la quatrième syllabe.
La ponctuation expressive liée à l'exclamation souligne encore la force de ce dégoût.
C'est également le manque d'attrait, « la chaire est triste », « le refus de la culture », « j'ai lu tous les livres » qui permet au poète d'exprimer la lassitude (...)

Extraits

[...] C'est également le manque d'attrait, la chaire est triste le refus de la culture j'ai lu tous les livres qui permet au poète d'exprimer la lassitude. De même l'expression cruels espoirs v.11, suggère que la vie est marquée par les désillusions, les déceptions. Pareillement, le vers où le poète évoque la perte de l'inspiration participe à l'expression du dégoût. B. Expression du refus Le poète peut donc rompre les liens qui l'attachent au monde présent, incapable de le combler. Ce rejet massif du monde est exprimé par la répétition de la conjonction négative ni vers 4 et 8). [...]

[...] Il se distingue par le bonheur qu'il procure comme le montre l'usage de l'adjectif ivres v.2. Il se caractérise également par son immensité comme le montre l'expression au v3, ainsi que le vers 15 où les points de suspensions soulignent le caractère gigantesque de cet ailleurs. Cet idéal revêt enfin les charmes de l'exotisme et de l'adjectif inconnu. Ce voyage se révèle enchanteur, cependant on remarque que le départ ne se réalise pas dans le texte. B. La peur Le voyage ne se réalise pas car le poète a peur : Les vers 13 à 15 soulignent les doutes, les craintes qui s'emparent du poète. [...]

[...] Ce thème de la fuite qui parcourt le 19ème siècle est lié à un refus du réel, à un dégout du monde. Brise Marine composé de 2 strophes de longueurs inégales, Mallarmé exprime sur le mode lyrique, le dégout du présent et l'appel de l'ailleurs. Le poème repose donc sur une opposition placée sous le signe de l'ennui et du monde désiré. Nous allons voir que la représentation de la poésie est à l'œuvre dans le poème de Mallarmé. I. Le dégoût de la vie réelle Le poème étudié est dominé par la tristesse, le dégout, l'insatisfaction face à la vie. [...]

[...] Un poème comme un véritable art poétique 1. Refus d'une poésie qui suivrait les modèles antérieurs et la culture Refus d'une poésie qui pourrait s'inspirer de la vie quotidienne (v.7) A l'inverse prône une poésie spirituelle marquée par les termes oiseaux cieux »v.3. Recherche d'une harmonie sonore comme le montre le rythme croissant de la plupart des vers dont chant des matelots v.13 Ce poème lyrique traduit les sentiments intimes ou personnels du poète, qui exprime son dégout du quotidien et donc sa quête d'ailleurs dépaysant exotique. [...]

[...] Le lyrisme du départ 1. Les métaphores du voyage Le poète développe deux métaphores pour parler du voyage. la métaphore maritime marquant la volonté de levez l'ancre v.10, qui est liée à l'emploi des termes steamer mâture lève l'ancre »v10. La métaphore de l'envol développé par l'usage du nom oiseau La force du désir Le poète exprime la force de son désir, v9, en répétant le verbe fuir et en adressant une adjonction à son cœur Des sentiments liés au départ Il exprime son envie de voyager. [...]