Dom Juan ou le Festin de Pierre - Molière (1665) - publié le 02/08/2018

Thèmes abordés

Dom Juan ou le Festin de Pierre, Molière 1665, scène symbolique, éloge paradoxale, argumentation, libertinage, théâtre, originalité comique, syllogisme, Sganarelle, champ lexical Dom Juan

Résumé du document

Molière est un écrivain de théâtre, mais aussi auteur, metteur en scène, directeur de troupe : il a toutes les casquettes. Il jouait souvent l'obsessionnel, le rôle principal, à l'exception de Dom Juan où il était Sganarelle. [Sganarelle est donc plus vieux que Dom Juan]. Il arrive à Paris en 1658 ; Louis XIV règne seul en 1661. Ils sont très proches. Il écrit des comédies qui font ressortir les dangers des passions (Dom Juan, L'Avare, L'Argent). Les passionnés font le malheur des autres pour leur propre bonheur. L'originalité comique vient du fait que les obsessionnels ne sont pas guéris, ils n'évoluent pas.

Extraits

[...] On parle ici d'héroïcomique* 7. Dom Juan non présent (comme dans Le Tartuffe), on ne parle que de lui. c'est un double portrait : Sganarelle se dévoile à travers son portrait de Dom Juan. Portrait de Sganarelle 1. Valet de comédie : Portrait proche de la caricature 8. Il s'oppose à son maître, le dénigre, il n'en dit que du mal, mais ne parle que de lui donc l'admire. «le plus grand seigneur» Il ne vit que pour dire du mal de lui 9. [...]

[...] La tirade de Dom Juan, l'éloge de l'inconstance [BAC] 1. Défend l'infidélité, éloge paradoxal de l'inconstance, deuxième tirade de la pièce Il justifie son infidélité par sa générosité : on est séduit, convaincu Champ lexical de la guerre pour valoriser la conquête, il se prend pour un conquérant dont la satisfaction du désir est l'objectif. Ce qui l'attire c'est la difficulté, il provoque les gens (Done Elvie, ses frères, une femme mariée et heureuse, Dieu) : «réduire», «combattre», «résistance» C'est un insatisfait, passionné de ses désirs, seul contre les autres (aspect moderne), qui ne maîtrise pas ses sentiments «rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs». [...]

[...] «me cacher», «mettre en sureté» Fin de la pièce mais illusion de Dom Juan qui ne voit pas le dénouement : utilisation du futur pour continuer à être sois-même «mes habitudes», «sans me remuer» Technique offensive, «je» est «contre eux», nombreux verbes d'action. III. Bouche de Molière 1. Personnage négatif cependant il exprime des problèmes de la société du 17e Attribut du personnage sensé. Références directes à des évènements pour les spectateurs de l'époque Vocabulaire péjoratif pour le parti dévot «singes de leurs actes», «plus méchants hommes du monde» Conclusion 1. Montre clairement le cynisme de Dom Juan. Tout le monde lui demande de se conformer à la mode. [...]

[...] Sous forme de question rhétoriques de phrases ironiques Constat railleur sur «ingratitude» du Ciel Démonstration logique prouvant l'inefficacité de Dieu et par extension de ses prières. Attaquer ainsi la doctrine de l'intercession de la prière 12. Tentation, séductions, corruption en lui proposant le pêché sous la forme d'un louis d'or. «pourvu que tu veuilles» : irréel, «si tu jures» : potentiel, «il faut jurer» : formule injonctive, «jure donc» : impératif Pragmatisme : Louis matériel contre l'être spirituel Contraste avec la résistance du pauvre. [...]

[...] Eloge Paradoxal 1. Hypocrisie comme vertu, Dom Juan s'autorise l'inversion de la norme avec le syllogisme «Il n'y a plus de honte», «merveilleux avantages», «un vice à la mode» 9. Sophisme : «Les vices à la mode sont des vertu» donc «l'hypocrisie est une vertu» Ambiguïté de la tirade : spectateur mis en porte-à-faux, il éprouve de l'horreur mais la grandeur du personnage qui utilise l'ignominie des Hommes pour son compte Leçon pragmatique. II. Argumentation 1. Montrer les avantages de l'hypocrisie Enormément de présence de la 1ère personne et futur de l'indicatif Toute puissance de l'hypocrisie «toujours respectée», «on n'ose rien contre elle» : négation totale, «impunité souveraine» : liberté qu'elle apporte à celui qui l'exerce Soutenue par la «société étroite», «les gens du parti». [...]