Fiche de lecture sur un ouvrage de Cornélius Castoriadis consacré au Politique de Platon.
[...] La particularité de cette position, par rapport à celle de la religion chrétienne notamment, c'est que la nature est imparfaite, et comme elle sert de base au dieu créateur, le monde est corrompu à cause des défauts de la nature. Cornélius Castoriadis rappelle que le mythe est introduit par la première définition. Il ajoute que le but de Platon est de détruire l'idée d'une autoconstitution des hommes, telle que la présentent Démocrite ou Thucydide. Dans le séminaire qui suit, il affirme l'importance des digressions, et même que le dialogue a été écrit pour elles. [...]
[...] Il ne faut pas oublier les questions posées par les étudiants à la fin de certains séminaires. Notre résumé suit le plan proposé par l'auteur ; nous commencerons donc par une introduction générale sur le dialogue, son objet et sa structure. Introduction générale Cornélius Castoriadis débute son séminaire en faisant remarquer à ses étudiants l'importance de la pensée platonicienne, notamment en ce qui concerne la justification juridique du déclin de la démocratie athénienne, et plus généralement sa réflexion sur la cité et la justice. [...]
[...] Ce n'est pas la seule aporie du dialogue, les interrogations sont le moteur de la réflexion platonicienne, comme le montre Cornélius Castoriadis tout au long de l'ouvrage. La première définition présente donc le politique comme le pasteur des troupeaux humains (p. 55-62). Elle est présentée comme une vraie définition, non analogique, contrairement à la seconde. Cornélius Castoriadis nous fait remarquer cette dissymétrie ; il affiche en même temps un certain scepticisme, et accuse c'est le mot Platon de n'être en fait qu'un sophiste. [...]
[...] Cornélius Castoriadis affirme clairement sa position : c'est un leurre de prétendre que ce n'est qu'un prétexte pour apprendre à diviser. A sa manière, un peu provocante, il ajoute Tell that to the marines Le politique, comme le sophiste, sont des activités qui passionnent Platon ; le choix de ces thèmes doit donc avoir une importance évidente. C'est la structure du dialogue qui est présentée ensuite. Cornélius Castoriadis la qualifie de manière récurrente dans son commentaire comme étrange ou biscornue chaque fois qu'il considère que les enchaînements dérogent aux règles de la logique. [...]
[...] Il revient sur la première de ces digressions. En ce qui concerne l'inversion des événements, il ne s'agit pas d'une inversion du temps, mais du sens des événements, ce qui est différent. En ce sens, Platon écrit une véritable œuvre de fiction avant l'heure. Par ailleurs, cette problématique est encore très actuelle, dans la mesure où nous ne pouvons pas nous empêcher, malgré les progrès de la physique, de considérer que le temps dépend de l'enchaînement des choses. Platon aborde pour la première fois dans l'histoire de la philosophie la question du temps, de l'universalité : peut-on concevoir le temps en dehors de son contenu ? [...]
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