Husserl, Karl Marx, Aristote, conscience, praxis, poeisis, capitalisme
Faire quelque chose, c'est toujours plus que produire une chose ou des réalités existantes. Ça implique toujours de donner une forme à travers l'acte productif à soi, au monde, à la communauté humaine. C'est une vérité phénoménologique que l'on trouve tout autant dans l'oeuvre de Marx que dans celle d'Husserl. En effet, chez Marx, dans ses Manuscrits de 1844, quand il parle de la vie productive et s'intéresse à la figure du travailleur, il est clair que la vie productive, c'est toujours plus que de produire telle ou telle chose. Le travailleur fait toujours plus que produire une machine à laver, un objet quelconque.
[...] Vision proprement marxiste. Chez Husserl, c'est moins évident à voir. Dans ses textes tardifs, il utilise le concept de monde de la vie (Lebenswelt) : il parle de monde de la vie en tant que « monde personnel de la praxis ». Il explique dans ce texte que nous vivons dans ce monde ambiant, en tant, comme, de métier : c'est l'Umwelt, l'homme environnant. On vit dans une praxis càd la manière, le sens qu'a pour nous le monde, est lié à la manière dont on se situe de manière pratique dans notre existence. [...]
[...] Un monde que Marx appelle un monde des marchandises, Waarenwelt. Le monde qui se constitue dans les pratiques est le monde des marchandises pour Marx. De même, chez Husserl, il écrit en 1935 un livre intitulé La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale. Dans ce livre, Husserl parle de Formelwelt càd monde de formules donc le fait que notre savoir et notre expérience du monde passe surtout par des mathématiques. Chez l'un comme chez l'autre, l'expérience du monde est marquée par une forme d'étrangèreté : le monde est vécu comme étranger. [...]
[...] Le monde de la praxis Faire quelque chose, c'est toujours plus que produire une chose ou des réalités existantes. Ça implique tjrs de donner une forme à travers l'acte productif à soi, au monde, à la communauté humaine. C'est une vérité phénoménologique que l'on trouve tout autant dans l'?uvre de Marx que dans celle d'Husserl. En effet, chez Marx, dans ses Manuscrits de 1844, quand il parle de la vie productive et s'intéresse à la figure du travailleur, il est clair que la vie productive, c'est tjrs plus que de produire telle ou telle chose. [...]
[...] Le plus souvent, on parle de la corrélation entre sujet-objet dans la conscience. La corrélation noético-noématique càd la manière dont ce qui m'apparait est lié à l'acte de la conscience par lequel je me rapporte au monde : toute donation du monde se fait dans notre intuition. La manière dont Husserl s'intéresse à la constitution du monde va au-delà de notre esprit mais aussi à la manière dont charnellement, on se situe dans le monde. Le monde ne se situe pas seulement dans la conscience mais dans une conscience inséparable d'une chair, d'une pratique, de relations sociales. [...]
[...] Chez Husserl, c'est le monde de la vie. Comprendre ce que signifie le monde, c'est le comprendre du pdv de la vie active, du vivre. Le monde chez Husserl est le monde se constituant dans la vie alors que chez Marx, le monde se constitue dans l'activité vitale. Le monde est l'expérience que nous avons dans nos manières de vivre. La pratique, c'est l'ensemble des pratiques prises non pas du pdv de ce qu'elles produisent d'extérieur à elle-même, mais dans ce qu'elles façonnent. [...]
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