Violences et insécurité, Fantasmes et réalités dans le débat français, Laurent Mucchielli - publié le 19/03/2013

Thèmes abordés

Statistiques, délinquance juvénile, journalistes, Violences et insécurité, Laurent Mucchielli

Résumé du document

Laurent Mucchielli, sociologue français né en 1968 à Nice; spécialisé en criminologie, notamment sur les questions de délinquance et de violence occasionnées par les populations immigrées. Il a fait des études de droit, d'histoire et de sociologie. Depuis 1997, il est chercheur au CNRS, ainsi qu'intervenant régulier à l'Ecole Nationale de la magistrature.
Les émeutes urbaines de Novembre 2005, en France, ont mis en lumière les travaux de Laurent Mucchielli, axés sur l'insécurité, la violence urbaine et l'antisémitisme en France.

Extraits

[...] Qu‘on pourrait qualifier, pour reprendre un mot de Pascal Boniface, d'intellectuels faussaires. Le sociologue va jusqu'à même, dans un élan emphatique, pour convaincre les français que leur est de mauvaises mains, les traiter de racailles L'instrumentalisation c'est le mot faite à propos de la population étrangère incarcérée en prison est exemple des plus probants : elle constitue 30% de la population carcérale, certes, mais, en examinant minutieusement, l'on observe que 90% de celle-ci y est emprisonnée pour défaut de régularisation en vigueur. [...]

[...] La diminution du chômage n'a pas permis pour autant une diminution sensible de la délinquance. Le non-sociologue que je suis apprécie la simplicité d'écriture de Mucchielli, qui permet une facilité de compréhension au plus grand nombre ! [...]

[...] Violences et insécurité, Fantasmes et réalités dans le débat français Laurent Mucchielli Laurent Mucchielli , sociologue français né en 1968 à Nice ; spécialisé en criminologie, notamment sur les questions de délinquance et de violence occasionnées par les populations immigrées. Il a fait des études de droit, d'histoire et de sociologie. Depuis 1997, il est chercheur au CNRS, ainsi qu'intervenant régulier à l'Ecole Nationale de la magistrature. Les émeutes urbaines de Novembre 2005, en France, ont mis en lumière les travaux de Laurent Mucchielli, axés sur l'insécurité, la violence urbaine et l'antisémitisme en France. [...]

[...] Cette augmentation s'explique foncièrement par les divergences politiques entre les gouvernements de droite et de gauche accordant peu ou prou d'importance à la question urbaine, c'est selon. En effet, tantôt les gouvernements successifs de droite élaborent leur programme sur un discours sécuritaire à portée électoraliste sans réellement et concrètement apporter des solutions de fond, tantôt les gouvernements de gauche placent la question de l'insécurité comme une seconde priorité nationale, derrière le chômage, avec l'arrivée de Lionel Jospin en 1997. Cette divergence politique relative à l'appréhension de la question urbaine se retrouve, affiliés à la droite comme à la gauche, cyniquement dans le relaie et le traitement de l'information par les médias faisant fi de tout principe de neutralité et d'impartialité, principes immanents et déontologiques à la profession au demeurant. [...]

[...] Bien que les gouvernements se soient attelés à réduire le chômage dans ces quartiers, pour lui, afin de résorber les problèmes liés aux inégalités scolaires, aux inégalités de richesse et au racisme, il faudra aller beaucoup plus loin. C'est pourquoi dans une troisième partie, Laurent Mucchielli propose de solutionner ces problèmes en œuvrant à diminuer la délinquance et en apportant une meilleure cohésion dans ces quartiers dits sensibles : Un moratoire sur la consommation du cannabis Lutte contre le racisme et les discriminations Mesure pour déghettoïser les quartiers Réduire les inégalités économiques De meilleures structures locales Réduire les inégalités sociales Augmenter le SMIC Avis personnel : Quand on replace Violences et insécurité, Fantasmes et réalités dans le débat français dans notre contexte, sachant qu'il a été écrit il y a environ 10 ans, et bien nous pouvons dire que Laurent Mucchielli a été précurseur et ce pour plusieurs raisons : L'insécurité prend, à tort, une place de plus importante dans le débat politique comme on a pu le voir avec le programme de Nicolas Sarkozy en 2007 au relent électoraliste. [...]