De Vatican I à la Deuxième Guerre mondiale : sécularisation et anticléricalisme en Europe

Thèmes abordés

Église, catholicisme, Vatican I, Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale, paix, politiques, Europe, Allemagne, Jules Ferry, anticléricalisme, sécularisation

Résumé du document

Si le premier concile du Vatican a reprécisé aux catholiques leur foi au milieu d'un monde en pleine sécularisation, s'il a renforcé l'autorité du pape, il n'a pas pour autant freiné le processus en cours. Les années qui courent entre Vatican I et la Seconde Guerre ont été marquées en Europe par la montée d'un fort anticléricalisme notamment dans la vie politique, un peu partout en Europe, mettant l'Église continuellement sur la défensive.

Extraits

[...] De Vatican I à la Deuxième Guerre mondiale : sécularisation et anticléricalisme en Europe DE VATICAN I A LA DEUXIEME GUERRE : SECULARISATION ET ANTI-CLERICALISME EN EUROPE Introduction I. Après le concile, des rapports difficiles entre l'Église et les États d'Europe 1. En Italie persistance de la question romaine 2. En Allemagne : de la crispation à la détente 3. Ailleurs en Europe II. Le cas particulier de la France 1. La situation politique 2. Répercussion sur les relations État-Église 3. La séparation de l'Église et de l'État III. [...]

[...] En 1901, au mois de juillet, une loi promulguée interdit la création de toute nouvelle congrégation sans autorisation préalable de la Chambre des Députés (Parlement) ou du Sénat. En 1902, un ancien séminariste devenu le pire des anticléricaux, Émile Combes, est nommé chef du gouvernement. Usant de la loi sur les associations, il ferme les établissements scolaires catholiques non autorisés. Il refuse d'autoriser la fondation de nouvelles congrégations appelées à travailler à l'intérieur de la France, interdit l'enseignement aux religieux, les fait expulser des couvents (qu'il transforme en école/hôpital). Être catholique pratiquant devient synonyme de suspect. [...]

[...] Ce ne sera pas la paix des diplomates ; ? ce ne sera même pas la paix par une paternité s'élançant entre les deux camps, ce sera la paix par la guerre âpre et menée jusqu'au terme, la paix de la puissance brisant la violence, la paix du soldat. » C. L'Église et la reconstruction de la paix La paix vint effectivement par les armes, lorsqu'à bout de souffle, les États de la Triple alliance capitulèrent les uns après les autres et furent contraints de signer l'armistice le 11 novembre 1918 (La St martin, soldat démobilisé). [...]

[...] Ce concordat endort la conscience catholique au point que les premiers chrétiens à s'émouvoir de la situation dès 1934, sont les protestants et non eux. Ce n'est que trois années plus tard, en mars 1937 que le pape Pie XI réagit par l'encyclique Mit brennender Sorge dans lequel il condamne le culte nazi de la race et du pouvoir, le racisme et l'antisémitisme. - La Russie et l'Espagne En Russie, le dernier Tsar (titre de l'empereur Russe), Nicolas II a été renversé depuis 1917 par Lénine et les Bolcheviques. [...]

[...] Mais la position la plus difficile dans l'affaire est celle du pape. Symbole de l'unité catholique, il doit assister impuissant au déchirement de la chrétienté. Pire, il est tiraillé entre les différents camps qui attendent chacun que le Saint Père prenne son parti en condamnant l'autre. Démuni devant la situation, le tout nouveau pape Benoît XV et le Saint Siège commencent d'abord par proposer une assistance humanitaire et spirituelle aux belligérants, tout en lançant, çà et là mais sans succès, des appels à l'apaisement. [...]