Église, catholicisme, action sociale, Zentrum, lutte sociale, encyclique sociale, science, amoralisme économique, socialisme scientifique, engagement social, catholicisme social, engagement de l'Église, JAC Jeunesse Agricole Chrétienne, CFTC Confédération Française des Travailleurs Chrétiens, JOC Jeunesse Ouvrière Chrétienne
Si l'Église a toujours été présente dans l'action sociale, avec ses écoles, ses centres d'apprentissage, ses formations sanitaires, son engagement face à l'enfance malheureuse, c'est par contre avec beaucoup de circonspection, beaucoup de lenteur qu'elle s'est engagée dans les luttes sociales. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle qu'elle rompra véritablement avec son inertie (habitude) en ce domaine par la publication de la première véritable encyclique sociale : Rerum Novarum sous la pression de l'ambiance sociale de l'époque.
[...] Ce mouvement reprend bientôt la vieille revue de l'?uvre des cercles sous le titre le Mouvement social. Ces mouvements entreprennent alors de se coordonner. En 1904 se tiennent à Lyon les premières Semaines sociales (formes de colloques), et des secrétariats sociaux entreprennent de renseigner dans tous les diocèses sur l'orientation du mouvement social de l'Église. Le succès de ces initiatives, et particulièrement des Semaines sociales, tient à l'extraordinaire confiance suscitée chez nombre de catholiques par le sentiment d'apporter une réelle contribution à la résolution des problèmes contemporains. [...]
[...] Le contexte de publication Depuis le temps que durait la prise de conscience des catholiques qui s'étaient désormais joints aux autres pour dénoncer les mauvaises conditions de travail des ouvriers, la cupidité des riches, la durée quotidienne excessive du travail et le scandale des salaires infimes, force était de constater que les situation n'avaient pas beaucoup changé du point de vue de l'Église. Ceci, parce qu'aucune prise de position officielle n'était venue conforter les initiatives individuelles du reste trop dispersées. Ce n'était pourtant pas les tribunes d'expression qui manquaient. L'Ere nouvelle où se côtoient entre autres Lacordaire et Ozanam a déjà été cité. Signalons également la revue Cvillita Catholica des jésuites. [...]
[...] Il contribue à l'adoption en 1850-1851 de lois charitables. Dans le même temps, en Allemagne, l'évêque de Mayence, Mgr Ketteler, formule le programme du Zentrum (« Centre catholique »), parti qui réclame la promulgation d'une législation sociale en faveur des pauvres. Durant la période du second Empire, le catholicisme social se limite à un paternalisme qui se traduit par l'essor du patronage et des sociétés charitables. En France, le traumatisme de la Commune relance le mouvement, avec la fondation en 1871 par Albert de Mun et René de La Tour du Pin des cercles catholiques d'ouvriers, sorte de syndicats chrétiens mixtes regroupant ouvriers et patrons. [...]
[...] Leur engagement a donné naissance au catholicisme social. Le catholicisme social, expression datant de la fin du XIXe siècle désigne le courant de pensée né au sein du catholicisme qui a tenté d'améliorer le sort de la classe ouvrière en se fondant sur les principes tirés de l'Évangile. Ce courant né en France dans le sillage des idées de Lamennais qui cherche, à l'origine, à lier ensemble démocratie et christianisme. Dès 1820, face à l'essor de la révolution industrielle et l'apparition du prolétariat, des catholiques libéraux, tel Frédéric Ozanam, fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, réclament des solutions non plus simplement charitables, mais également légales au problème de la condition ouvrière. [...]
[...] Catholicisme et action sociale A. Le lent réveil de l'Eglise « Les pauvres sont la richesse de l'Église. » depuis st Laurent. C'est une conviction ancrée dans l'esprit des hommes d'Église, et qui explique que depuis l'Antiquité, l'institution s'est toujours préoccupée du sort des nécessiteux et s'est investie à leur porter secours. Toutefois, l'Église, défendant le statu quo sur cette autre conviction que « tout pouvoir vient de Dieu » et la société est constituée telle qu'elle est voulue par Dieu, son discours a souvent consisté aussi à exhorter les moins nantis à la résignation, les persuadant d'être aimés de Dieu et promis à une vie heureuse dans l'Au-delà. [...]
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