Rallye culturel, journal de lecture, Un long dimanche de fiançailles, Sébastien Japrisot, Le maître des illusions, Dona Tartt, L'arabe du futur, Riad Satouf
Le défi de ce rallye culturel (niveau lycée) est de lire trois livres et de tenir un journal de lecture.
Note : Ce rallye a donné lieu à un concours où l'originalité des comptes-rendus fut un critère majeur.
[...] Cette recherche de la vérité est ainsi un prétexte pour examiner d'un ?il attentif mais naïf, les histoires et drames personnels de la grande guerre sur une population au départ persuadé qu'elle serait « guerre éclair ». J'ai trouvé le roman original car il traite de la question de la guerre et particulièrement de la première guerre mondiale et de ses horreurs du point de vue de celui qui reste à l'arrière. ON voit notamment dans ce roman la souffrance, outre de ceux qui sont aux fronts, de ceux qui, restés en arrière, se révèlent impuissants face aux évènements. Cette impuissance est particulièrement ressentie par Mathilde dans sa recherche de vérité. [...]
[...] L'arabe du futur, tome Riad Satouf La bande dessinée de Riad Satouf raconte son enfance en Lybie et notamment les particularités de ce pays à la suite de la prise de pouvoir du colonel Kadhafi. Les Parents de Riad Satouf sont enseignants et ils découvrent en famille les règles très particulières de ce pays suite à la révolution et notamment l'interdiction de la propriété privée, ce qui résulte en la suppression des serrures sur les maisons. IL raconte toute sa vie sur place. [...]
[...] L'auteur se moque ainsi du choc culturel que suppose ce changement de vie. Par exemple, en visitant des ruines anciennes, ce n'est pas l'histoire qui est mise en avant par leur vieille guide mais toujours une forme de morale qui peut sembler un peu grotesque J'ai trouvé intéressante dans cette BD de voir le décalage qui peut souvent exister entre des idéologies qui se veulent modernes et généreuses et leur application concrète qui passe souvent par une forme de totalitarisme qui rappelle les régimes qu'il était censé combattre. [...]
[...] C'est ici un amour passionnel mais frustré par une guerre qui semble de plus en plus absurde et horrible au fur et à mesure que l'enquête progresse. Le fait que Marech ait finalement probablement été tué non pas par l'ennemi mais bien pour un soupçon d'automutilation rend cette histoire d'autant plus triste et injuste. C'est finalement le camp censé la défendre qui aura probablement finalement causé la perte de son amant. Sur le plan du style, j'ai apprécié l'originalité de l'?uvre qui mélange à la fois récit intime, histoire d'amour mais aussi de roman policier. [...]
[...] Enfin, j'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur montre le décalage qui peut exister entre la vision des parents qui ont conscience de leur environnement et parfois de l'absurdité de celui-ci et le regard de l'enfant qui s'amuse n'naïvement de ces situations grotesques. Cette façon de raconter permet donc de mettre encore plus en relief le caractère parfois surprenant des situations vécues par les protagonistes et donc de faire une forme de militantisme politique. De plus, en adoptant ce point de vue d'enfant, l'auteur permet de ne pas tomber dans une forme de victimisation mais reste dans le témoignage ce qui permet à son message d'être plus facilement audible et mieux compréhensible. [...]
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