Les Caractères, De la Bruyère, lumières, nature humaine, critique, société française, satire, classe sociale, morale humaine
Dans Les Caractères, La Bruyère observe avec lucidité et pessimisme la société de son époque. Dans le texte « L'on voit certains animaux farouches », il dénonce l'injustice sociale qu'il constate autour de lui.
[...] Les Caractères, « L'on voit certains animaux farouches » - Jean de La Bruyère (1688) - Par quels procédés l'auteur dénonce-t-il l'injustice sociale de son époque ? Jean de La Bruyère Intro : Dans Les Caractères, La Bruyère observe avec lucidité et pessimisme la société de son époque. Dans le texte « L'on voit certains animaux farouches », il dénonce l'injustice sociale qu'il constate autour de lui. Problématique : Par quels procédés La Bruyère dénonce-t-il l'injustice sociale de son époque ? 1er mouvement : La vie animale des paysans > le premier paragraphe - Métaphore filée comparant animaux et paysans termes propres au monde animal : « mâles » et « femelles ». [...]
[...] Les pauvres savent se contenter du minimum pour vivre, tandis les riches n'en ont jamais assez. - Opposition « aucun mal » et « aucun bien » > l'opposition se fait manichéenne (=opposition bien et mal), mais c'est à la hauteur du contraste qu'il y a entre ces 2 mondes. - La culpabilité des riches est renforcée par l'expression « grands maux ». Reprise de l'adjectif « grand » > le « grand » est capable de méfait aussi grands que sa condition. - Reprise d'un parallélisme rigoureux : « l'un » « l'autre ». [...]
[...] - Dernière phrase qui dénonce l'injustice : les paysans vivent dans la misère pour que les plus riches n'aient pas à travailler. Une succession d'infinitifs mentionne l'ampleur de leur travail : « semer », « labourer » et « recueillir ». - Comble de l'injustice : ils ne peuvent pas même consommer le pain qu'ils produisent. Le verbe final « mériter » invite le lecteur à réfléchir sur la question du mérite dans la société > chacun est-il reconnu à sa juste valeur ? 2ème mouvement : Comparaison entre les « grands » et le peuple : le deuxième paragraphe La Bruyère fait une comparaison rigoureuse tout le long du paragraphe, sur le mode de l'antithèse. [...]
[...] - Parallélisme avec les pronoms démonstratifs « ceux-là » « ceux-ci » afin de mettre en relief un chiasme : « celui-là a un bon fond ceux-ci n'ont que des dehors » > la culpabilité des grands est renforcée par la tournure restrictive en « ne . que ». - Question rhétorique finale : « Faut-il opter ? » choisir un camp). « Je veux ( . ) peuple » sera la réponse de l'auteur. Le groupe verbal « être peuple » montre bien que l'auteur prend le parti du peuple, mais aussi qu'il en fait partie. Conclusion : Dans ses Caractères, La Bruyère dresse des portraits accusateurs des membres de la noblesse de son temps. Dans ce texte on comprend qu'ils sont d'autant plus coupables que leur grandeur s'appuie sur l'exploitation injuste du peuple. [...]
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