J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir, Extrait - Christine Arnothy (1955) - Quel est l'intérêt de cet extrait et en quoi est-il représentatif de la pensée de l'auteur ?

Thèmes abordés

J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir, Christine Arnothy, autobiographie, Seconde guerre mondiale, devoir de mémoire, Hongrie, Budapest

Résumé du document

Née en Hongrie au sein d'une famille francophone et francophile, Christine Arnothy est baignée dans un univers bilingue tout au long de sa jeunesse. Survivant au siège de Budapest entre 1944 et 1995, elle a commencé à se découvrir un talent d'écrivaine dès son plus jeune âge, et c'est tout naturellement qu'elle embrasse une carrière d'autrice.
Son roman, J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir, s'inscrit dans un registre liant mémoire, histoire et réflexions personnelles : c'est un véritable essai intellectuel apporté un témoignage sur une période historique.

Extraits

[...] - Enfin, une troisième partie est consacrée à la fuite précipitée dans un pays voisin : l'Autriche de la page 78 à 104. Dès lors, le récit soulève une réflexion autour de la guerre à partir du prisme d'une adolescente, qui par définition ne prend pas part aux secousses militaires. Le témoignage de l'autrice permet de comprendre les violences d'un siège, l'obligation de la famille de vivre dans une cage et de fuir et les appréhensions ainsi que la peur que peut rencontrer le personnage principal. [...]

[...] - Structure L'extrait en trois parties : l'anxiété des personnages est abordée durant la première partie de l'extrait. En effet, les personnages ont peur de mourir assiégé et se considèrent comme condamnées à mort. Dans une deuxième partie, les personnages abordent un nouveau sentiment, celui de l'espoir de vivre dans la mesure où les allemands ont déserté les lieux. Enfin, une troisième est dernière partie est consacrée à la crainte d'un retour des envahisseurs, les personnages se rendant compte de l'incongruité de la situation. Dès lors, un plan en trois parties peut s'articuler comme suit : I. [...]

[...] J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir, Extrait - Christine Arnothy (1955) - Quel est l'intérêt de cet extrait et en quoi est-il représentatif de la pensée de l'auteur ? - Présentation de l'auteur, du contexte et des enjeux que soulève le livre Neé en Hongrie au sein d'une famille francophone et francophile, Christine Arnothy est baignée dans un univers bilingue tout au long de sa jeunesse. Survivant au siège de Budapest entre 1944 et 1995, elle a commencé à se découvrir un talent d'écrivaine dès son plus jeune page, c'est tout naturellement qu'elle embrasse une carrière d'autrice. [...]

[...] L'espoir des personnages Dans le cadre de la deuxième partie de ce court extrait, on remarque un nouveau sentiment habitant les personnages : l'espoir. En effet, les personnages ont l'espoir de retrouver leur liberté et de continuer de vivre dans la mesure où les péripéties permettent aux protagonistes d'y croire. Le lecteur est donc traversé d'un nouveau sentiment et reste en haleine autour de ce moment déterminant durant la guerre. L'autrice joue de cet espoir et fait ressortir la beauté de la ville en la mêlant au désespoir de la guerre, c'est notamment le cas à travers cette description de la ville lorsque les protagonistes sortent de la maison : "Il commençait à faire jour, et quelque part à l'est, le soleil grimpait vers les bords de l'horizon pour baigner de ses rayons la ville de Budapest en ruines". [...]

[...] L'anxiété des personnages Au sein de cette première partie, l'autrice aborde les sentiments qui habitent les personnages au cours de ce siège : ils sont anxieux et se considèrent comme des condamnés à mort. En effet, le style de l'autrice appuie sur ce sentiment et rend compte, pour le lecteur, d'une situation auquel les personnages n'auraient aucune issue. C'est par exemple le cas avec la déclamation du Docteur : "La mort est désormais inévitable et je préfère tomber sous une balle que d'être brûlé vif par des lance-flammes". Cette phrase aborde une idée selon laquelle les personnages se considèrent comme déjà condamnés à mort et n'ont d'autres choix que de choisir leur mort. [...]