FLE Français Langue Étrangère, Le Paysan parvenu, Marivaux, bourgeoisie, ascension sociale, récit, discours
Dans cet extrait de Le Paysan parvenu, il y a une alternance entre le récit et le discours. Nous observons la manière dont un bourgeois traite un prolétaire lorsqu'il en reconnaît un infiltré dans le monde de la bourgeoisie. Il lui manque de respect en le tutoyant, il le nomme par son prénom, il se moque de son statut économique et social en face de ses confrères afin de le ridiculiser et de le mettre dans une situation très inconfortable. Alors nous pouvons constater qu'un prolétaire peut tenter de pénétrer dans le monde de la bourgeoisie mais qu'il y a de fortes chances qu'il soit démasqué un jour ou l'autre et raillé en public.
[...] "Pour moi, je n'avais plus de contenance, en vrai benêt je saluais cet homme à chaque mot qu'il m'adressait Retour au système énonciatif du discours à la première personne. Jacob décrit son comportement tel un paysan recevant les ordres de son patron. Il reconnaît sa perte de confiance en lui et son impuissance face à cet homme. "tantôt je tirais un pied, tantôt j'inclinais la tête, et ne savais plus ce que je faisais, j'étais démonté Jacob décrit la manière dont son inconfort se traduit physiquement. Il est mal à l'aise et ne sait plus comment se porter en face de cet homme qui l'intimide. [...]
[...] Le discours passe de nouveau au récit avec les verbes conjugués au passé simple et la troisième personne. La focalisation zéro est marquée par le fait que le narrateur décrit ce qu'il voit car il est l'un des personnages de l'histoire. "il me semble que vous ne m'êtes pas inconnu, me dit-il ; ne vous ai-je pas vu chez Madame une telle L'auteur opère un changement du récit au discours avec les paroles de l'homme qui s'adresse à Jacob au discours direct. L'homme interroge Jacob car il le reconnaît et veut s'assurer qu'il ne fait pas erreur. [...]
[...] Et il ajoute qu'il est intéressé par Madame de Ferval car il cherche à faire partie de ses amis depuis plusieurs mois. "elle a pu s'en apercevoir, quoique je ne l'aie encore rencontrée que trois ou quatre fois ; mes regards lui ont dit combien elle était aimable L'homme sous-entend qu'il a fait des avances lorsqu'il a rencontré Madame de Ferval à plusieurs reprises, certainement pour montrer la concurrence à Jacob. "je suis né avec le plus tendre penchant pour elle Le fait que l'homme mentionne sa naissance fait le contraste entre la naissance de l'homme dans la bourgeoisie de la naissance de Jacob dans le prolétariat. [...]
[...] "Hé c'est Jacob, s'écria-t-il alors, je le reconnais, c'est lui-même." L'interjection marque la joie de l'homme de démasquer Jacob. Il le nomme par son prénom donc il ne le respecte pas comme Jacob le respecte. "Eh parbleu, mon enfant, je suis charmé de vous voir ici en si bonne posture Les deux interjections au début de cette phrase exprime la surprise de l'homme en voyant qu'un prolétaire est en compagnie d'une femme bourgeoise. Mon enfant infantilise Jacob aux yeux de l'homme. [...]
[...] Le Paysan parvenu - Marivaux (1735) - Analyse linéaire FLE "Madame de Ferval rougit, et voulut retirer sa main qu'il avait prise, et qu'il baisait avec vivacité." Dans cette phrase, la situation d'énonciation est le récit car elle est écrite au passé simple, à l'imparfait et au plus-que-parfait. Le repérage des événements se fait entre eux puisque suite aux baisers de l'homme, Madame de Ferval rougit parce qu'elle est mal à l'aise face à l'attitude insistante de l'homme marqué par l'adjectif vivacité. [...]
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