Les Animaux malades de la peste, La Fontaine, fable, anthropomorphie, société française, injustices sociales, inégalités sociales, critique, hypocrisie, morale humaine
En premier lieu, La Fontaine met en scène des animaux puissants qui régissent un pouvoir injuste. La loi du plus fort semble ainsi régner sur le monde de la fable. Ainsi, le Lion est le premier à être doué de parole et à subir le processus anthropomorphique.
[...] Le Renard utilise l'hypocrisie et à un mensonge judiciaire, il répond par un mensonge verbal. Ce qui n'est pas le cas de l'Âne qui cherche à rester humble et honnête. Sa parole vraie est opposée à celle du Renard et lui coûte la vie. Sa faute n'est pourtant qu'une « peccadille », terme qui reflète sa faible gravité. La Fontaine, par son biais, met ainsi en lumière à la fois l'injustice de la condamnation mais aussi le besoin qu'a la société d'élire un bouc émissaire, toujours choisi parmi ceux qui ne peuvent se défendre. [...]
[...] Les Animaux malades de la peste - Jean de La Fontaine (1678) - Dans quelle mesure cette fable dénonce-t-elle les injustices sociales ? En premier lieu, La Fontaine met en scène des animaux puissants qui régissent un pouvoir injuste. La loi du plus fort semble ainsi régner sur le monde de la fable. Ainsi, le Lion est le premier à être doué de parole et à subir le processus anthropomorphique. Son long discours s'ouvre sur un vocatif qui laisse croire à une égalité entre tous, « Mes chers amis » mettant en avant un aspect plus sensitif qu'autoritaire. [...]
[...] L'opposition entre la malice du Renard et l'humilité de l'Âne met au jour les dérives injustes de la tyrannie. Si le Renard pouvait être rangé dans la classe des animaux forts, il n'apparaît en réalité que comme au bout de cette chaîne, ne mangeant que de petits animaux. Sa force tient plus de sa rhétorique que de sa puissance corporelle. Son discours travaille à l'impunité du Roi : « Eh bien, manger moutons, canailles, sotte espèce / Est-ce un péché ? [...]
[...] De plus, les animaux forts incarnent aussi l'arbitraire du pouvoir qui révèle ses rouages injustes. En effet, lorsque l'Âne termine sa confession, le Loup, qui incarne l'Église, décide de condamner le pauvre animal. Le mot « clerc » a aussi pour sens « clair » : la force physique de l'animal est doublée d'une malignité car ce jeu de mot montre bien que le Loup improvise cette condamnation uniquement fondée sur la nécessité de tuer quelqu'un. Le peuple, incarné par les animaux faibles, semblent toujours en payer le prix. [...]
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