En quel sens nos paroles nous engagent-elles ? - publié le 04/11/2010

Résumé du document

« Tout refus du langage est une mort » a dit Roland Barthes c'est à dire que le langage est primordial ; sans langage rien ne peut exister car la parole est un acte de langage ayant pour but de traduire la pensée, c'est à dire une forme d'intention exprimée dans la possible réalisation des paroles. C'est la traduction la plus discrète de nos intentions. Le langage permet la communication entre les hommes. La parole est un acte individuel d'utilisation de la langue. Dès la démocratie athénienne, la parole avait déjà beaucoup d'importance avec les débats publics dans l'Agora et les maîtres de paroles, les sophistes. Cette parole n'a fait que s'accroître gagnant de l'importance tout au cours du temps (...)

Extraits

[...] Elle reste un outil essentiel car l'absence de communication est la mort de l'homme. Ce maniement de la langue et des mots qu'est la parole, est enseigné dès le Vème siècle avant J.C. par des maîtres de rhétorique : les sophistes qui forment l'élite politique athénienne mais l'avis sur ces maîtres de rhétorique est partagé entre la vision moderne et traditionnaliste. [...]

[...] La parole induit donc quelque fois le mensonge, l'art de manier notre langue est un savoir qui sert à toutes sortes de fins. Le mensonge peut donc préserver notre penséee mais il y a des risques car il peut nous laisser seul, dans l'exclusion. La parole nous engage. Elle permet de véhiculer notre pensée à travers l'écriture notamment. Elle est un outil primordial de communication. Elle permet de nous engager également à l'aide du serment mais peut induire des mensonges. L'étendue de la parole est donc vaste. [...]

[...] On peut penser quelque chose et dire son contraire. La parole ne véhicule pas toujours notre pensée et permet de la préserver. Mais le mensonge entraîne pour les menteurs, une exclusion de la société car il y a une perte de confiance de la part des personnes qui ont été trompées. Nietzsche a dit : Au fond, à ce niveau, ils ne haïssent donc pas l'illusion, mais les conséquences fâcheuses et hostiles de certaines sortes d'illusions. C'est dans un sens aussi restreint que l'homme veut seulement la vérité : il convoite les suites agréables de la vérité, celles qui conservent ( ) c'est à dire que les personnes trompés ont peur des conséquences que peuvent avoir les mensonges sur eux, tout comme les conséquences que peuvent avoir la vérité sur eux. [...]

[...] Cependant, la parole entraîne aussi les blasphèmes qui outragent la religion et également le fait de juger de manière positive ou négative, ce qui nous entoure. C'est un acte proprement humain car tout le monde se permet de juger les autres encore faut-il en avoir les compétences et l'impartialité. Donc la parole nous engage parfois dans la critique voire même dans le mensonge. Le langage et par conséquent la parole permet un usage trompeur et nous permet de dire tout ce que l'on pense. [...]

[...] Un serment est donc une parole d'honneur qui est aussi importante qu'un contrat. En effet, il y a plusieurs types de serments : le serment de fidélité et celui de dévouement au gouvernement éxigé, par certains régimes, des dirigeants du pays ou des fonctionnaires. Le serment est également présent dans certaines religions lors de rites d'initiations. Dès lors qu'une personne se soumet à un serment, elle prend des engagements et doit les respecter. Par exemple, pour les fonctionnaires habilités à constater des infractions, les magistrats, greffiers, avocats, experts, interprètes, jurés de la cour d'assise et les témoins, le serment consiste à dire la vérité et le faux témoignage sous serment devant une juridiction ou devant un officier de police judiciaire agissant en éxécution d'une décision d'un juge constitue un délit. [...]