SES Sciences Économiques et Sociales, semaine de quatre jours, 35 heures, temps de travail, absentéisme au travail, organisation
Le premier constat que l'on peut faire est que la semaine des quatre jours en entreprise est loin d'être la norme. Que cela soit dans notre pays, chez nos voisins européens ou dans le reste du monde la référence est la semaine répartie sur cinq, voire six jours. Toutefois, il existe de nombreuses disparités entre les pays en matière de perception et de temps de travail. Et si certains pays sont les champions toutes catégories du nombre d'heures et de jours travaillés, notamment en Asie et en Amérique centrale où le temps de travail y est bien plus élevé que chez nous ; avoisinant parfois les 60 heures et plus, tous suivent la même tendance. À savoir : une baisse générale du temps de travail et un meilleur respect des droits des travailleurs et de leur protection sociale.
[...] Pour d'autres, la solution serait un passage à la semaine des quatre jours sans diminution du temps de travail et donc de la rémunération. Toutefois, cette solution ne peut être durable sans une refonte complète de l'organisation et des méthodes de travail. Car sans cela, la formule risquerait d'aggraver le déséquilibre ressenti par les salariés. Étant donné que même s'ils se retrouveraient à effectuer des semaines de quatre jours, l'allongement des journées de travail pourrait entrainer un stress supplémentaire et être générateur de mal-être au travail au lieu de lutter contre ce dernier. [...]
[...] Dans certains pays, cette philosophie du travailler moins pour travailler mieux est même un état d'esprit général. On peut notamment prendre l'exemple des Pays-Bas où la législation autorise les entreprises à faire travailler leurs salariés jusqu'à quarante heures par semaine. Cependant, toutes les études démontrent que la moyenne nationale du temps de travail est d'environ trente heures par semaine. Grâce à de nombreux dispositifs tels que la journée des six heures, le recours au poste partagé, la facilité de passage d'un emploi à temps partiel à un emploi à temps plein, le recours plus systématique au télétravail, etc. [...]
[...] Il y a un véritable lien de confiance établi entre l'employé et sa hiérarchie qui lui laisse une plus grande autonomie dans l'organisation de son temps de travail. Toutes ces différences en matière d'organisation, mais aussi en matière de m?urs font qu'il est relativement difficile d'établir une comparaison fiable en matière de temps de travail entre les pays. En bref, il existe autant d'organisation du temps de travail que de pays voire même plus. Mais qu'en est-il de la France ? Le passage à la semaine des quatre jours est-il possible ? [...]
[...] Et si les soucis que rencontre notre pays depuis de nombreuses années ne tenaient pas plutôt à notre façon de percevoir l'organisation du temps de travail et à notre modèle social ? Nous avons non seulement une vision très rigide et hiérarchique de nos rapports au travail, mais ce dernier est essentiellement régi par la loi et ne laisse que peu de place aux acteurs du secteur pour négocier et appliquer des solutions et des modes d'organisation en fonction de leurs besoins et de leurs spécificités. [...]
[...] Il y a tout d'abord eu l'hôpital de la ville qui grâce à ce dispositif a vu le nombre des arrêts maladie de ses aides-soignantes et le recours aux heures supplémentaires et au personnel externe, pour y pallier, baisser drastiquement. Ce qui a eu pour conséquence de réduire les coûts, mais aussi de faciliter les embauches du personnel supplémentaire sans pour autant que l'hôpital perde de l'argent. Puis, il y a eu la société Toyota qui, malgré cette mise en place, a vu sa productivité et ses profits augmenter en moins de deux ans. [...]
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