Le paysan Polonais en Europe et en Amérique, science nomothétique, autobiographie, personnalité, pédagogie sociale
Il y a une interaction entre l'individu et son environnement qui fonctionne dans les deux sens. Ainsi, le monde qui l'entoure influence son développement tandis que lui-même modifie ce monde en s'y développant. Ces modifications peuvent être à peine perceptibles pour un observateur externe comme le scientifique mais elles sont très importantes pour l'individu car « le monde dans lequel il vit n'est pas le monde tel que le voit la société ou l'observateur scientifique mais le monde tel qu'il le voit lui-même ». Suivant l'organisation de la société, l'individu peut en être dépendant ou plutôt indépendant, donc la relation même de l'individu avec la société dépend à la fois de sa nature propre et de son milieu social.
[...] Cela produit des décalages entre l'accomplissement individuel et la vie collective qui rend le passage du groupe primaire à l'expansion des groupes rend délicate l'organisation sociale commune. Ainsi, « l'individu moderne appartient en général à plusieurs groupes, dont chacun entreprend d'organiser un certain genre d'attitudes » (p. 81). Pour les auteurs, le recul des valeurs traditionnelles (transmises par une cellule familiale structurée ou une corporation professionnelle) est à l'origine des pertes de valeurs et, plus généralement, du malaise qui se dégage au sein des sociétés modernes. [...]
[...] Les deux « organisations de vie » peuvent entrer en conflit. En effet, face à une situation, l'individu peut adopter une attitude attendue par le groupe ou au contraire ne pas connaitre les attentes du groupe. Il existe aussi des situations intermédiaires (l'individu définit/analyse la situation conformément aux attentes du groupe mais il lui manque la connaissance de l'action à faire face à la situation). « La schématisation sociale n'est pas adaptée à la variété des individus mais à la production artificielle d'un minimum d'uniformité » (p71) : les attentes du groupe ne correspondent pas forcément aux croyances de l'individu, c'est ce qui fait qu'il ne sait pas quoi faire pour réagir « correctement » à une situation mais ces attentes permettent une cohérence du groupe. [...]
[...] 96). Cette règle rappelle fortement le postulat de Durkheim au fondement même de la pensée sociologique selon lequel il faut toujours « expliquer le social par le social ». Cela implique de saisir l'ensemble des propriétés sociales, historiques, politiques d'un contexte donné (en l'occurrence les classes populaires urbaines polonaises nées de la désaffection du monde paysan) afin de saisir l'ensemble des activités et comportements individuels. C'est à partir d'une telle monographie que peuvent être abordées et décrites des lois nomothétiques sur l'organisation sociale. [...]
[...] Ils disent avoir expressément choisi cet homme en ce qu'il appartient à la « masse culturellement passive » (p. soit la majorité des citoyens dont les auteurs déplorent l'absence de jugement critique, absence conditionnée par leur appartenance à un milieu social défini. En effet, le choix de cet individu s'explique aussi du fait de son appartenance mitigée à deux ordres sociaux polonais : dans l'ancien avec une famille issue de la communauté paysanne et moderne car il est issu du monde pauvre urbain (artisans ou commerçants). [...]
[...] En effet, l'individu refoule les attitudes qui seraient vues négativement par la société. Le mécanisme de refoulement peut se manifester soit par l'absence d'occasion dans laquelle une attitude ou par une répression face à la manifestation de l'attitude si celle-ci s'est déjà développée afin d'éviter son évolution. c. La sublimation d. L'organisation de la vie Ce sont les normes et les valeurs qui permettent à un individu de penser les situations sociales. Les schémas sociaux sont les attitudes qu'un individu doit adopter dans une situation particulière. [...]
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