Madame Bovary, Flaubert, réécriture, français, niveau de langue, narration
Sujet : réécrire un extrait de Madame Bovary de Gustave Flaubert, troisième partie, chapitre VIII, de « Le prêtre se releva » à « Elle n'existait plus. ». La scène doit être réécrite de manière plus enjolivante et moins réaliste : il s'agit donc de changer de niveau de langue tout en gardant la description narrative.
[...] Félicité s'agenouilla délicatement devant la douce croix de bois, et le pharmacien lui-même fléchit un peu les genoux avec respect, tandis que monsieur Canivet regardait confusément sur la place ensoleillée. Bournisien s'était remis à prier avec humilité, son gentil visage incliné tout contre le bord de la dentelle du lit, avec sa longue soutane souple qui traînait légèrement derrière lui dans l'appartement. Charles était de l'autre côté du lit de son épouse bien aimée, à genoux, les bras étendus aimablement vers Emma. [...]
[...] Alors elle se renversa la tête en poussant un petit soupir et la reposa doucement sur l'oreiller. » « Sa poitrine blanche aussitôt se mit à respirer rapidement. Sa jolie langue rose tout entière se mit à éclore hors de sa bouche comme une jeune pousse ; ses magnifiques yeux, en cillant, pâlissaient comme deux flambeaux qui s'éteignent doucement, à la frontière de la mort, sans l'extraordinaire accélération de sa gorge mince, secouée par un souffle agité, comme si sa douce âme eût fait de petits bonds pour se libérer. [...]
[...] A mesure que son jeune souffle devenait plus fort, l'ecclésiastique bonhomme hâtait ses prières bienveillantes : elles se mêlaient aux larmes délicates quoique étouffées de monsieur Bovary, et quelquefois tout semblait gracieusement disparaître dans le murmure feutré des syllabes antiques latines, qui tintaient comme un doux carillon de cloche. » « Tout à coup, se fit entendre sur le trottoir au dehors un son éclatant de lourds sabots, avec le frôlement d'un bâton ; et une voix s'éleva, une voix enrouée bien qu'agréable, qui chantait : » « Souvent la chaleur d'un beau jour Fait rêver fillette à l'amour. » « Emma se releva légèrement comme une enveloppe endormie que l'on réveille, ses cheveux soyeux dénoués, la prunelle de ses jolis yeux immobile, élargie. » « Pour amasser diligemment Les épis que la faux moissonne, Ma Nanette va s'inclinant Vers le sillon qui nous les donne. » « -Oh l'aveugle prononça elle avec douceur. » « Et Emma se mit à rire, d'un rire léger, respectueux, mais un peu triste, croyant voir le pauvre visage laid de ce malheureux, qui se tenait dans la nuit noire infinie comme une apparition divine. » « Il souffla bien fort ce jour-là, Et le jupon court s'envola » « Un trouble soudain l'abandonna sur le lit soyeux. Tous ses proches se joignirent à elle. [...]
[...] Ensuite il récita le Misereatur et l'Indulgentiam, trempa le pouce de sa main droite dans l'huile sainte et commença les onctions : en premier sur les yeux brillants, ceux-là même qui avaient tant rêvé de toutes les somptuosités qu'offre la terre ; en second sur les narines fines, amatrices des brises tièdes et de senteurs amoureuses ; puis sur la bouche rosée, qui s'était quelquefois ouverte pour le mensonge, qui avait souffert de l'orgueil puis s'était exprimée dans le libertinage ; ensuite sur les mains douces, qui se plaisaient innocemment aux contacts agréables, et enfin sur la plante des pieds délicats, si rapides autrefois quand elle courait avec légèreté vers l'apaisement de ses aspirations, et qui maintenant ne marcheraient plus joyeusement. » « Le curé ôta l'huile de ses doigts, jeta doucement dans le feu les brins de coton trempés d'huile, et revint s'asseoir silencieusement auprès de la jeune femme mourante pour lui dire avec calme qu'elle devait à présent joindre ses tourments à ceux de Jésus-Christ et s'abandonner à la clémence divine. » « En finissant ses recommandations, il essaya de lui glisser délicatement dans la main un cierge bénit, symbole des gloires célestes dont elle allait tout à l'heure être enveloppée. Emma, affaiblie, ne réussit pas à fermer les doigts, et le cierge, sans l'aide bienveillante de M. [...]
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