Les Rêveries du promeneur solitaire, Jean-Jacques Rousseau, récit autobiographique, promenades, exil, château d'Ermenonville
Les Rêveries du promeneur solitaire est une publication effectuée à titre posthume; l'ouvrage reste inachevé. Sur le fondement d'une organisation en dix « promenades » de taille inégale, Rousseau y mêle à la fois récit autobiographique et réflexion philosophique.Dans un contexte d'exil forcé, jusqu'à l'époque où il se réfugie au château d'Ermenonville,l'auteur y relate en effet à la fois des informations sur sa propre vie, par de nombreuses digressions, en employant tout au long de l'ouvrage la première personne du singulier, mais il fait également l'apologie d'un isolement volontaire comme synonyme de tranquillité et d'un rapprochement fusionnel avec la nature favorisé par la marche, la botanique et la contemplation, principaux facteurs du bonheur, cet état idéal de contemplationimmuable comme objectif ultime à atteindre.Ainsi, cette uvre se dissocie des Confessions qui la précèdent, et que Rousseau évoque d'ailleurs au début de l'ouvrage, en tant que celles-ci ne présentent pas de thèse philosophique mais sont uniquement représentatives d'une volonté d'exposé autobiographique de l'auteur. Ici, la nature d'invitation au voyage intellectuel et philosophique est au cur même de l'uvre. Sur le schéma de ces promenades, donc, Rousseau aborde et fait l'analyse de plusieurs thèmes, globalement délimitéspar celles-ci.
[...] L'auteur réalise en majeure partie une analyse introspective de lui-même. Sa conception même de la philosophie semble d'ailleurs connaître un dessein personnel, individuel, ce qui peut donc paraître égocentrique. Ainsi, dans la première promenade déjà, Rousseau déclare : « Je fais la même entreprise que Montaigne, mais avec un but tout contraire au sein car il n'écrivait ses Essais que pour les autres, et je n'écris mes rêveries que pour moi ». Finalement, on peut reprocher au philosophe une certaine approche narcissique, renforcée par ce qui apparaît comme une sorte de lamentation. [...]
[...] La septième, la huitième et la neuvième promenade, quant à elles, traitent respectivement de la botanique comme catalyseur de ses rêveries, de l'indifférence comme élément du bonheur, et de ses amitiés comme attributs de son altruisme. La dernière promenade, inachevée, fait état en deux pages à peine de son affection sincère pour Mme de Warens et revient brièvement sur le souvenir de Rousseau des Charmettes. Avis personnel sur l'œuvre Les Rêveries du promeneur solitaire est une œuvre certes philosophique mais l'intérêt autobiographique de l'ouvrage est par certains aspects prévalent, et c'est la critique majeure que l'on peut réaliser à son encontre. [...]
[...] Durant la troisième promenade, le philosophe fait l'analyse de son rapport aux sentiments religieux et des dispositions de son âme à son égard. Il retrace ainsi la voie qui l'a mené à publier « La profession de foi du vicaire savoyard » en 1762 (extrait du livre IV de l'Emile ou de l'éducation). Si, suivant Voltaire et Kant, il se méfie de la métaphysique, il ne remet jamais en question l'immuabilité de l'âme et prône ainsi une religion rationnelle, car fondée sur la raison, ne pouvant se détacher complètement de l'amour de Dieu qui est selon lui inépuisable et qui justifie son rapport à l'homme. [...]
[...] Les Rêveries du promeneur solitaire est une publication effectuée à titre posthume; l'ouvrage reste inachevé. Sur le fondement d'une organisation en dix « promenades » de taille inégale, Rousseau y mêle à la fois récit autobiographique et réflexion philosophique. Dans un contexte d'exil forcé, jusqu'à l'époque où il se réfugie au château d'Ermenonville, l'auteur y relate en effet à la fois des informations sur sa propre vie, par de nombreuses digressions, en employant tout au long de l'ouvrage la première personne du singulier, mais il fait également l'apologie d'un isolement volontaire comme synonyme de tranquillité et d'un rapprochement fusionnel avec la nature favorisé par la marche, la botanique et la contemplation, principaux facteurs du bonheur, cet état idéal de contemplation immuable comme objectif ultime à atteindre. [...]
[...] Son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, en 1753, naît par ailleurs également d'un tel contexte. Il connaît la célébrité, et se retire à Montmorency. C'est à cette époque que naissent ses ouvrages les plus fameux ; il publie La Nouvelle Héloïse en 1761 puis Du Contrat social ainsi que Emile ou de l'éducation en 1762. Cependant, ces deux derniers sont condamnés par le Parlement et brûlés publiquement; Rousseau est dès lors dans l'obligation de s'enfuir en Suisse, puis en Angleterre. [...]
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