Restif de La Bretonne, Le Paysan perverti ou les Dangers de la ville, Paris, critique, perversion, société française, église, famille, moralité
À la fin du siècle des Lumières, Restif de La Bretonne publie en 1775 un roman épistolaire intitulé "Le Paysan perverti ou les Dangers de la ville". Le roman est constitué de lettres échangées entre le héros Edmond, un jeune paysan enthousiaste venu à Paris, et différents destinataires. Le provincial Edmond découvre Paris comme un lieu de réussite, mais aussi de perdition.
Dans l'extrait de la lettre 92 constitué de 3 paragraphes, Edmond présente à son frère resté en province la société parisienne. Il décrit le comportement des Parisiens et fait ainsi la satire des individus qui, derrière la façade de l'honorabilité, cachent une vie de vices et d'individualisme.
[...] Malgré la proximité spatiale du meurtre par le complément circonstanciel de lieu « à sa porte », aucune aide n'est venue. II_ (11-22) Un regard pénétrant qui distingue l'être et le paraître 1. (11-13) Une mise en garde La formule impersonnelle négative « il ne faut pas croire » introduit une mise en garde. Edmond souhaite préciser ce qu'il a déjà dit par l'adverbe « cependant ». Ainsi, l'hyperbole, « leurs pieds touchent à peine le pavé », rappelle leur vitesse. La séquence binaire « qui heurtent, qui poussent » renvoie au mépris des Parisiens entre eux avec des rapports physiques violents. [...]
[...] Edmond porte un regard critique sur la ville, mais superficiel par l'adjectif « premier » dans « Au premier coup d'?il » et le verbe « paraît ». Une opposition de dynamisme Les compléments circonstanciels de lieu « Chez nous » et « ici » mettent en évidence l'opposition spatiale. La séquence ternaire de verbes de deux syllabes « marche » « coure » et « vole » montre l'agitation parisienne par opposition au calme provincial désigné par une séquence ternaire de longs mots « apathie », « nonchalance » et « tranquillité ». La vitesse des déplacements parisiens s'intensifie par une gradation « on ne marche pas, on court, on vole ». [...]
[...] Le groupe nominal « des êtres » a une portée générale, renforcée par le présent de vérité générale « doivent ». On rougit en réponse à un geste honteux. Si l'on ne rougit pas, alors il s'agit d'une preuve d'immoralité. La tromperie est alors généralisée dans une société individualiste. (27-29) Retour à l'exemple de Paris Edmond part d'un principe général pour revenir à Paris comme le montre l'énumération : « Paris est le centre de la filouterie, de l'escroquerie, du vol, de tous les vices, de tous les crimes ». [...]
[...] Le Paysan perverti ou les Dangers de la ville, Lettre 92 - Restif de La Bretonne (1775) - Comment le personnage d'Edmond fait-il de la société parisienne un centre de l'immoralité ? Analyse linéaire : Le Paysan perverti ou les Dangers de la ville de Restif de La Bretonne À la fin du siècle des Lumières, Restif de La Bretonne publie en 1775 un roman épistolaire intitulé « Le Paysan perverti ou les Dangers de la ville ». Le roman est constitué de lettres échangées entre le héros Edmond, un jeune paysan enthousiaste venu à Paris et différents destinataires. [...]
[...] Mais l'indifférence de la société comme le montre l'antithèse « puissant » « nul » conduit à cet individualisme. Conclusion : Bien qu'inscrit dans la trame d'un roman, cette lettre décrit la réalité. Derrière les convenances d'une société de notables se cache une société de perversions. Mais ce que dénonce aussi l'auteur c'est l'individualisme qui s'oppose au contrat social. Le choix du regard étranger d'Edmond rappelle celui de Rica dans la lettre 24 qui décrit Paris et ses habitants dans Les Lettres persanes de Montesquieu. [...]
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