Les Caractères, De la Bruyère, classicisme, morale humaine, guerre, satire, mort, nature humaine
Élu en 1693 à l'Académie française, La Bruyère est un célèbre auteur du classicisme. Dans Les Caractères, publiés à partir de 1688, le moraliste La Bruyère dresse une série de portraits satiriques et critique les moeurs de la société du XVIIe siècle. Ce recueil lui permet d'évoquer les problématiques du genre humain de son époque.
[...] La Bruyère dénonce cette disproportion colossale entre ses causes futiles et ses conséquences désastreuses. 2. (72-76) L'invention de l'art militaire (72-74) Une remarquable technique L'auteur crée un effet de surprise par 2 superlatifs valorisants "plus ingénieusement" et "plus de sûreté". C'est donc pour être certain de gagner qu'ils ont créé l'art militaire. L'adjectif "belles" renvoie à l'esthétisme. Le complément d'objet direct "belles règles" est donc chargé d'ironie puisque la guerre destructrice ne peut pas être réglementée avec esthétisme. (74-76) Une technique source de prestige Avec ces guerres, la noblesse française peut retirer des titres de gloire. [...]
[...] Les Caractères, Livre 10, Fragment 9 - La Bruyère (1688) - Comment La Bruyère remet-il en cause le bien-fondé de la guerre ? Analyse linéaire : Les Caractères de La Bruyère Élu en 1693 à l'Académie Française, La Bruyère est un célèbre auteur du classicisme. Dans Les Caractères, publiés à partir de 1688, le moraliste La Bruyère dresse une série de portraits satiriques et critique les m?urs de la société du XVIIe siècle. Ce recueil lui permet d'évoquer les problématiques du genre humain de son époque. [...]
[...] L'expression de ses sentiments est décuplée par la double exclamation " " " III_ (69-76) L'art de la guerre 1. (69-72) La cupidité humaine, source de la guerre La Bruyère reprend les marqueurs temporels « de siècles en siècles » / « De tout temps » et utilise le terme générique "les hommes" pour revenir à la généralité. Il montre l'aspect dérisoire des guerres : « pour quelque morceau de terre de plus ou de moins ». Le déterminant indéfini « quelque » ainsi que les adverbes de quantité imprécis « de plus ou de moins » démontrent que l'enjeu territorial est infime et mettent en évidence les prétextes absurdes de la guerre. [...]
[...] IV_ (76-81) La source de la guerre 1. (76-79) L'injustice, cause de la guerre et de la privation de liberté La source de la guerre ici est "l'injustice", mise en valeur par sa position, contraire à l'ordre canonique d'une phrase. Pour amener la justice, il faut avoir des chefs, désignés par le nom commun "maîtres". Le pouvoir politique a pour objectif d'établir des lois afin de limiter les injustices et les aspirations individuelles, désignées par le complément d'objet direct "leurs droits et leurs prétentions". [...]
[...] Il s'appuie sur la bonne réputation de l'Antiquité mais « A pour elle » est ici utilisé de façon ironique. Comme le montre la suite du texte, la guerre n'a rien de positif. 2. (64-66) La guerre est dénoncée pour les morts qu'elle cause La Bruyère évoque ici les conséquences meurtrières de la guerre « on l'a toujours vu remplir le monde de veuves et d'orphelins, épuiser les familles d'héritiers, et faire périr les frères à une même bataille. ». [...]
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