Alcools, Salomé, Apollinaire, amour, poésie, bible, analyse linéaire, mort, séduction
Dans ce poème, Apollinaire reprend un personnage biblique du Nouveau Testament mais en modifiant certains aspects. Il s'agit d'un discours destiné en particulier au roi, à la reine, au fou du roi, mais personne ne lui répond. Dans la Bible, Salomé dansa un jour avec tant de grâce devant Hérode qu'il lui promit sous serment public de lui donner tout ce qu'elle lui demanderait. Salomé, conseillée par sa mère, demanda la tête du prophète Jean Baptiste qui dénonçait avec véhémence le remariage contraire à la loi d'Hérodiade avec Hérode. Le poème est composé de 4 quatrains et d'une strophe de 7 vers avec majoritairement des alexandrins.
[...] Alcools, Salomé - Guillaume Apollinaire (1913) - Comment Apollinaire s'approprie-t-il le personnage de Salomé ? Analyse linéaire : Alcools d'Apollinaire Alcools d'Apollinaire est un recueil de poésie publié en 1913. Né en 1880 à Rome, Apollinaire est un des auteurs français les plus importants du début du XXe siècle. Dès le plus jeune âge, il se retrouve dans un univers cosmopolite. Visionnaire, il est le premier à utiliser le mot surréalisme. Il manie habilement la tradition à la modernité. Alcools est un recueil de poèmes lyriques où il y parle de ses amours, de la fuite du temps mais aussi de l'espace urbain. [...]
[...] Salomé se détache de la mort de Jean-Baptiste. 2. (16-17) Salomé impérieuse Elle a recours à 3 impératifs « touchez » et « marchez ». Elle s'affirme comme une femme volontaire et dominatrice. On est loin de la fillette du texte initial qui agit pour obéir à sa mère. Le rythme binaire donne une image du mouvement, où elle dirige même le roi « Sire marchez devant trabans marchez derrière ». 3. (18-19) Ronde autour de la tombe L'allitération en marque le mouvement de ronde « Nous creuserons un trou et l'y enterrerons Nous planterons des fleurs et danserons en rond ». [...]
[...] Elle fait rimer des termes profanes à connotation de plaisir à des termes religieux « jarretière », « rosaire », « bréviaire ». La jarretière rappelle la Salomé séductrice. Elle adopte un ton irrévérencieux, une forme d'insolence. Les hexamètres finissent le poème en donnant une impression de chute, une accélération du rythme rappelant le caractère effréné de la danse. Conclusion : Le poème conduit le lecteur de l'amertume et le désespoir de Salomé à l'insouciance désinvolte. Elle cherche à rompre sa solitude en entraînant les autres à danser avec elle. Apollinaire s'est donc approprié le personnage biblique qu'est Salomé. [...]
[...] III_ Retour à la légèreté (strophes 4 et 1. (13-15) Rupture de ton Il y a une rupture de ton par l'impératif « Venez », « pleure », « Prends », » danse », « touchez ». L'adverbe « là-bas » montre qu'elle s'éloigne de cet amour malheureux. Le temps des pleurs est terminé, c'est la fin de la tristesse et de la souffrance. Le fou du roi tourne en dérision les évènements, il permet d'apporter de la légèreté au cadre pesant du roi. Ici, il permet d'avoir un regard superficiel sur la situation. [...]
[...] (strophe Salomé, séduisante et séduite On retrouve les personnages bibliques. Hérode est désigné par « Sire » et Hérodiade par « mère ». Il n'y a cependant pas d'évocation de la proposition d'Hérode. Il ne s'agit pas d'une adaptation. Salomé n'est d'ailleurs, pas aussi négative que dans la Bible. Ici, elle est amoureuse de Jean-Baptiste, or dans les textes bibliques, elle lui est plutôt hostile. Le poème commence par un souhait. Elle voudrait la résurrection de Jean-Baptiste. En effet, Salomé est séduite par son sourire « Pour que sourie encore une fois Jean-Baptiste ». [...]
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