On ne badine pas avec l'amour, Alfred de Musset, amour, pièce de théâtre, métaphore, condition humaine, comédie, analyse linéaire
On ne badine pas avec l'amour de Musset est une comédie-proverbe en 3 actes publiée en 1834. Elle ne fut pas jouée. En effet, après un échec théâtral, plus aucune des pièces de Musset ne sera jouée de son vivant. Issue d'une famille aisée et cultivée, Musset est un grand écrivain romantique. Il est élu à l'Académie française en 1852. Il s'inspire de sa liaison avec George Sand pour écrire cette pièce. Elle raconte l'histoire de Camille et Perdican. Ils s'aiment, mais, par orgueil, Camille ne cesse de repousser Perdican. De dépit, celui-ci séduit une jeune paysanne, Rosette, soeur de lait de Camille, à laquelle il promet le mariage. Camille cherche alors à reconquérir Perdican. Ils jouent à se mentir en utilisant Rosette.
Cette scène est le dénouement de l'histoire. Les amoureux se retrouvent dans un oratoire. Parallèlement, Rosette assiste à la scène, cachée.
[...] Problématique : Comment le stratagème qui fait de l'amour un jeu conduit-il à un dénouement tragique ? Mon analyse s'organise en 2 mouvements principaux, de la ligne 18 à 42, j'évoquerai les aveux mutuels entre Camille et Perdican ; dans le 2nd mouvement, ligne 43 à 66, les deux amoureux seront confrontés à leur hantise de la vérité tragique. Les aveux mutuels entre Camille et Perdican (18-42) 1. (18-24) L'égarement des insensés Le pronom personnel « nous », répété, insiste sur l'union des deux amoureux. [...]
[...] En le suppliant, il adopte l'attitude typique des personnages tragiques. Par ailleurs, il a des paroles blasphématoires. En effet, il place Dieu comme étant l'instigateur, le meurtrier. Par ailleurs, il se déculpabilise en faisant son propre plaidoyer. S'ils sont des enfants, comme il le dit, alors ils ne peuvent pas être coupables. Par ailleurs, s'ils n'ont pas la raison car ils sont insensés, alors ils ne sont pas pêcheurs. (61-64) Réparer à bon compte Il veut se racheter par une séquence ternaire de totalité de pseudo-perfection. [...]
[...] On ne badine pas avec l'amour, Acte III, scène 8 - Alfred de Musset (1834) - Comment le stratagème qui fait de l'amour un jeu conduit-il à un dénouement tragique ? Analyse linéaire : On ne badine pas avec l'amour de Musset On ne badine pas avec l'amour de Musset est une comédie-proverbe en 3 actes publiée en 1834. Elle ne fut pas jouée. En effet, après un échec théâtral, plus aucune des pièces de Musset ne sera jouée de son vivant. [...]
[...] Tout ceci s'oppose à la tragédie mais c'est sans compter que cette ambiance joyeuse se retrouve écrasée par la tonalité négative. La vanité conduit à l'orgueil. Le bavardage conduit aux mensonges. Le résultat des deux entraîne la colère. La formule impersonnelle « Il a bien fallu que » montre que cela n'a pas dépendu d'eux. À la nature précédente s'oppose le minéral « jeter des rochers infâmes » où jeter est un acte violent. Tous ces défauts les ont empêchés d'atteindre cet idéal. Cette image offerte par Dieu est inatteignable par le conditionnel « nous aurait conduits à toi ». 3. [...]
[...] En effet, il a beau lui promettre un mari, la richesse et le bonheur, en aucun cas il n'est question de l'avis de Rosette qui est déshumanisée. Il donne un ordre à Dieu « ne faites pas cela », montrant un personnage orgueilleux. 3. (64-66) La séparation Camille termine la pièce en 2 phrases sèches et brutales « Elle est morte. Adieu, Perdican ». La pièce se clôt donc sur la mort tragique de Rosette. Conclusion : Rosette devait servir pour leur union. Or, elle sera la cause de leur séparation définitive. Camille et Perdican ont perdu au jeu. Ils auront appris qu' « On ne badine pas avec l'amour ». [...]
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