Ode à Cassandre, Ronsard, poème, beauté, Carpe Diem, amour, jeunesse, élégie, Horace
Le poète compare le caractère éphémère de l'existence de la rose à celle de la jeune femme.
Il faut comprendre que le poète suggère que la beauté de la rose se fane, tout comme la beauté de la femme n'est pas éternelle.
[...] Ode à Cassandre - Pierre de Ronsard (1545) - Analyse littéraire Premier paragraphe - Le portrait de Cassandre Le poète s'adresse à la jeune femme à travers des termes affectueux, en l'interpellant directement : « Mignonne » (v. répété au vers et à nouveau au vers 13 il met donc d'emblée l'accent sur la beauté de la jeune femme. Le terme « beauté est d'ailleurs utilisé dans le tout dernier vers de ce poème. Ensuite, il use d'une comparaison puisqu'il compare la jeune femme à une rose, notamment en comparant la couleur de la robe de la fleur au teint de la jeune femme à travers une comparaison aux vers 5 et 6 : « Les plis de sa robe pourprée, / Et son teint au vôtre pareil ». [...]
[...] La comparaison entre la vie de la fleur et la vie de Cassandre souligne la fragilité de la jeunesse et accentue le ton méditatif de l'ensemble. Cette métaphore filée crée une atmosphère empreinte de nostalgie, invitant le lecteur à réfléchir sur la nature éphémère de la vie. On ressent par ailleurs la tristesse de l'amour du poète dont on sait que l'amour pour cette jeune femme n'est pas réciproque. En résumé, l'élégie de Ronsard dans « Ode à Cassandre » se manifeste à travers la l'utilisation à trois occurrences du mot « las » qui créé une sorte de refrain mélancolique et la métaphore filée du temps qui passe, créant un ton mélancolique et contemplatif qui explore la beauté transitoire de la jeunesse et les réalités incontournables du passage du temps. [...]
[...] « Carpe diem » se traduit littéralement par « cueille le jour » en français. L'expression complète dans le poème d'Horace est « carpe diem, quam minimum credula postero », ce qui peut être interprété comme "cueille le jour, en te fiant le moins possible au lendemain". L'idée derrière cette expression est de profiter pleinement du moment présent sans trop se soucier de ce que réserve l'avenir. La philosophie sous-jacente encourage à apprécier la vie dans l'instant, à savourer les plaisirs du moment, car la vie est courte et incertaine. [...]
[...] Deuxième paragraphe - L'élégie L'élégie de Pierre de Ronsard dans "Ode à Cassandre" est empreinte d'un ton mélancolique et contemplatif, soulignant la beauté éphémère de la jeunesse et la fugacité du temps. Ce ton se manifeste particulièrement à travers la répétition du mot « las » (v. puis au vers 9 où il est utilisé deux fois. L'utilisation de cette interjection exprime un sentiment de regret et de tristesse face à la réalité incontournable de la vie qui s'écoule. Le terme « las » survient pour la première fois lorsque Ronsard constate la déchéance rapide de la rose, symbolisant la rapide transition de la jeunesse à la vieillesse. [...]
[...] En conclusion, l'impératif répété au vers 16, exprimant l'injonction de « cueillir » le moment, établit une connexion évidente avec la philosophie du « carpe diem » héritée d'Horace. Cette invitation à profiter du présent prend une dimension émotionnelle, soulignant le désir du poète de partager ces moments de beauté et d'amour avec la jeune femme. Ainsi, au-delà d'une simple recommandation philosophique, le poème devient une expression passionnée de l'urgence de vivre pleinement le présent, évoquant le caractère éphémère et précieux de la jeunesse et de l'amour. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture