Au Bonheur des Dames - Émile Zola (1883) - Pourquoi peut-on dire que Zola ne se contente pas de reproduire la réalité mais qu'il donne aussi une vision fantasmée ?

Thèmes abordés

Au Bonheur des Dames, Zola, roman, réalisme, réalité, imagination, classe sociale, naturalisme

Résumé du document

Zola est connu pour être le grand représentant du mouvement naturaliste. Il s'agit d'un mouvement littéraire qui a des fondements scientifiques, et qui propose d'étudier des personnages dans un milieu particulier, et d'en tirer des conclusions sur l'influence du milieu sur l'individu, à la manière d'un scientifique.

Extraits

[...] Au Bonheur des Dames - Émile Zola (1883) - Pourquoi peut-on dire que Zola ne se contente pas de reproduire la réalité mais qu'il donne aussi une vision fantasmée ? Zola est connu pour être le grand représentant du mouvement naturaliste. Il s'agit d'un mouvement littéraire qui a des fondements scientifiques, et qui propose d'étudier des personnages dans un milieu particulier, et d'en tirer des conclusions sur l'influence du milieu sur l'individu, à la manière d'un scientifique. Il doit donc être le plus objectif possible, le plus fidèle possible à la réalité, ce qui fait d'ailleurs du naturalisme une branche du courant réaliste. [...]

[...] Ces termes n'ont pas une visée réaliste, bien au contraire, ils personnifient le magasin, allant jusqu'à le rendre terrifiant. Il devient une sorte de Dieu tout puissant et écrasant De plus, l'ascension de Denise et son histoire d'amour avec Mouret a tout d'un conte. Denise est une ouvrière pauvre, elle vient d'une famille modeste. Son ascension dans le roman est fulgurante. Au début, les employées se moquent d'elle car elle n'est pas élégante, et Mouret la renvoie. Petit à petit, elle va démontrer son intelligence et Mouret va s'intéresser à elle. [...]

[...] Cela peut évoquer le conte de Cendrillon, jeune fille asservie qui se déploie petit à petit et épouse le prince. Ici, Denise connaît la même évolution. Comme Cendrillon après le passage de sa marraine, Denise se métamorphose au cours du roman. Elle prend de l'assurance et devient élégante. La peinture du réel n'est donc pas incompatible avec une certaine vision fantasmée de la réalité. C'est ce que montre bien Zola dans Au Bonheur des dames en mêlant les registres et les tonalités. [...]