Rendements d'échelle et rendements de substitution - publié le 12/07/2008

Résumé du document

Deux périodes sont distinguées dans la théorie néoclassique de la production : le court terme et le long terme. A court terme, seul l'un des deux facteurs de production est variable : le travail (L), l'autre facteur, le capital (K), restant fixe. Sa productivité est gouvernée par la loi des rendements décroissants. A long terme, ces deux facteurs de production sont considérés comme variables : pour desserrer la loi des rendements décroissants, le producteur peut donc soit changer leur proportion relative pour atteindre un rapport optimal, soit augmenter leur quantité dans la même proportion en procédant à un simple changement d'échelle. Il peut également procéder à ces deux changements combinés.

Extraits

[...] Changement d'échelle et sentier d'expansion de l'entreprise Les deux facteurs étant variables, l'entreprise peut décider d'augmenter son volume de production en changeant d'échelle : elle augmente les quantités des deux facteurs dans les mêmes proportions. Graphiquement, cela correspond à un isocoût et un isoquant plus élevés, et à des points de tangence alignés (c'est le sentier d'expansion). La multiplication de la production par un coefficient donné peut entraîner une multiplication des coûts par un coefficient inférieur, égal ou supérieur. On retrouve alors respectivement des rendements d'échelle croissants, constants et décroissants. Rendements de substitution Les rendements de substitution sont des gains de productivité réalisés grâce à une modification du rapport des facteurs de production. [...]

[...] Quand une entreprise a atteint l'échelle minimum efficace, elle peut essayer d'améliorer encore ses rendements en cherchant un autre processus de production, c'est-à-dire en changeant de technologie. Elle change ainsi le rapport capital/travail : ce sont les rendements de substitution, qui sont représentés sur la courbe ci-dessous. Il existe une corrélation entre rendements de substitution et rendements d'échelle, certains équipements n'étant utilisable qu'à partir d'une certaine échelle. Bibliographie. GÉNÉREUX J., [2004], Économie politique 4e édition, Hachette. SAMUELSON NORDHAUS W., [2000] Économie, 16e édition, Economica. Cours magistral de M.STRAUSS KAHN. Conférence de M.AIMAR. [...]

[...] Graphiquement, le producteur produit au point de tangence entre la droite d'isocoût et la courbe d'isoquant. Ce point correspond à l'équilibre du producteur. Courbes de coût moyen de court et de long terme Le graphique ci-dessous représente la courbe de coût moyen à court terme (en bleu) et la courbe de coût moyen à long terme. Le coût moyen est le coût total divisé par la quantité produite. Le coût marginal est le coût d'une unité supplémentaire produite. Sa croissance est due à la loi des rendements décroissants. [...]

[...] Rendements d'échelle et rendements de substitution Deux périodes sont distinguées dans la théorie néoclassique de la production : le court terme et le long terme. A court terme, seul l'un des deux facteurs de production est variable : le travail l'autre facteur, le capital restant fixe. Sa productivité est gouvernée par la loi des rendements décroissants. A long terme, ces deux facteurs de production sont considérés comme variables : pour desserrer la loi des rendements décroissants, le producteur peut donc soit changer leur proportion relative pour atteindre un rapport optimal, soit augmenter leur quantité dans la même proportion en procédant à un simple changement d'échelle. [...]

[...] Un changement d'échelle, avec ou sans changement de technologie, se traduit par un changement de courbe de CMCP. On distingue alors trois phases (cf courbe ci-dessus): Courbe de CMLP décroissante : phase de rendements d'échelle croissants qui voit le produit moyen global du capital et du travail augmenter jusqu'à atteindre l'échelle minimum efficace (EME) où le CMLP est minimum (point Coût Moyen Minimum en bas de la courbe rouge). Ces économies d'échelle sont dues à des facteurs divers comme une meilleure division du travail, une meilleure maîtrise des capitaux par les travailleurs ou à l'affaiblissement de l'importance des coûts fixes. [...]