Khôlle d'économie sur le thème de la neutralité de la monnaie (7 pages)
Demandons si la monnaie, ensemble des moyens de paiement dont dispose les agents économiques pour régler leur transactions, est neutre. Avant tout, que signifie cette question ? Affirmer que la monnaie est neutre revient à affirmer qu'il existe une dichotomie entre la sphère monétaire et la sphère réelle, que les variations de la quantité de monnaie n'influent ni sur les prix relatifs, ni sur l'emploi, ni sur la production mais seulement sur le niveau général des prix. De ce point de vue, si la monnaie est neutre, rien n'est moins important que la monnaie dans l'économie réelle. On retrouve la trace d'une telle définition de la monnaie neutre dans la pensée de Jean-Baptiste Say qui affirme que « Le voile monétaire ne fait que masquer la réalité des échanges », c'est-à-dire que le seul pouvoir dans la sphère réelle de ce moyen d'échange qu'est la monnaie est d'être illusoire. La monnaie est-elle neutre ? Une variation de la quantité de monnaie n'a-t-elle aucun effet réel sur l'économie ? N'est-elle que la cause d'une inflation illusoire ? Cette question de la neutralité de la monnaie est encore débattue aujourd'hui par les économistes, les questions que nous nous poserons sont donc : qu'est-ce que cela implique que la monnaie soit neutre ? Qu'est ce que cela implique qu'elle ne le soit pas ?
D'abord la théorie quantitative de la monnaie reprise et formalisée par Irving Fisher tend à montrer que si la monnaie est neutre, alors une variation de la masse monétaire entraîne une variation proportionnelle du niveau général des prix. Ensuite Keynes montre que la monnaie n'est pas neutre, que sa création peut influer sur la production : elle est active.
[...] C'est la distinction entre effets transitoires et permanents de la variation de M. Malgré cette limite à court terme qu'il admet lui-même, Fisher permet tout de même de monter que si la monnaie est neutre, alors une variation de la masse monétaire produit un changement proportionnel du niveau général des prix. Fisher avait deux hypothèses concernant la monnaie : elle est neutre et ne peut être demandée pour elle-même. En 1936, John Maynard Keynes dans The General Theory of Employment, Interest and Money réfute ces deux hypothèses. [...]
[...] Ainsi, on sait pourquoi dans MV=PQ M augmente et crée ainsi de l'inflation avec une monnaie neutre. Mais pour ne pas se contenter de réhabiliter la théorie quantitative et montrer la nocivité de la monnaie, Friedman doit montrer que l'inflation est nocive. Avant tout, Friedman affirme que ce processus peut être bénéfique à court terme pour l'économie : d'après sa théorie des anticipations adaptatives selon laquelle le niveau futur anticipé des prix est mécaniquement ajusté à l'écart entre le niveau des prix d'aujourd'hui et le niveau de prix anticipé antérieurement, si les agents ne prévoient pas l'inflation, il y aura stimulation de l'activité et de l'emploi mais aussi hausse des prix, après une injection de monnaie dans l'économie. [...]
[...] Bien au contraire, une tentative de relance par la création de monnaie aboutit selon lui à une récession. En effet, une telle relance favorise la production de biens de production, étant dit que qu'elle entraîne une baisse des taux d'intérêt qui favorise l'investissement, au détriment de la production de biens de consommation, étant dit qu'elle nuit à cette-dernière en entraînant une hausse des prix. Il y a donc surcapitalisation, cela déséquilibre le processus de production et va ainsi entraîner une récession selon Hayek. [...]
[...] De ce point de vue, si la monnaie est neutre, rien n'est moins important que la monnaie dans l'économie réelle. On retrouve la trace d'une telle définition de la monnaie neutre dans la pensée de Jean-Baptiste Say qui affirme que Le voile monétaire ne fait que masquer la réalité des échanges c'est-à-dire que le seul pouvoir dans la sphère réelle de ce moyen d'échange qu'est la monnaie est d'être illusoire. La monnaie est-elle neutre ? Une variation de la quantité de monnaie n'a-t-elle aucun effet réel sur l'économie ? [...]
[...] V et Q sont des variables indépendantes pour deux raisons hypothétiques revenant en fait à dire que la monnaie n'est qu'un intermédiaire des échanges et rien d'autre : l'argent n'est pas demandé pour lui même, la demande de monnaie se limite à une demande de monnaie pour motif de transactions. le volume des transactions, c'est-à-dire le niveau réel de l'activité, est indépendant de la la quantité de monnaie en circulation : M n'influe pas sur Q : c'est l'hypothèse de neutralité de la monnaie, le si la monnaie est neutre de la proposition à démontrer. V et Q sont des paramètres, c'est-à-dire des données extérieures, des constantes. [...]
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