-Le chômage est un phénomène qui a commencé avec la généralisation du salariat ? il a d'abord pu être contenu soit par le marché lui-même soit par l'intervention de l'Etat après la deuxième guerre mondiale
[...] Ce même niveau de production fixe le niveau de l'emploi. Au final, c'est donc la seule demande effective qui détermine le volume de l'emploi. Or la demande (dont celle des salariés) et l'investissement des entreprises sont deux variables indépendantes, et elles ne s'ajustent pas forcément. En effet, la demande des salariés peut ne pas correspondre aux anticipations des entreprises et il peut donc y avoir un chômage involontaire, mais il serait dû à une défaillance du fonctionnement du marché. Si pour les libéraux, le SMIC (un salaire versé à des travailleurs), le RMI (les minima sociaux s'adressant à des personnes actuellement inemployables), ou les allocations chômage (qui s'adressent à des personnes qui viennent de perdre leur emploi) entraînent l'existence d'un chômage volontaire, ceux-ci sont indéniablement indispensables pour aider les personnes au chômage à s'en sortir. [...]
[...] Or le prix du travail, c'est le salaire réel. En ce point, toutes les offres et toutes les demandes sont satisfaites sur ce marché qui fonctionne librement, il n'y a donc pas de chômage involontaire possible. ( renvoie aux idées des classiques tels Smith : le marché s'autorégule naturellement et automatiquement = conception de la main invisible et de l'Etat gendarme Aucune intervention de l'Etat nécessaire car au contraire cela déséquilibre le marché ( le pouvoir des syndicats et la législation sur le salaire minimum maintien le taux de salaire au dessus de son niveau d'équilibre et empêche l'ajustement indispensable de se produire le salaire est maintenu délibérément au dessus du niveau où les droites d'offre et de demande de travail se coupent- le rentabilité des entreprises est insuffisante pour les inciter à embaucher ; ( rueff : l'assurance chomage : cause du chomage permanent 1931 Par exemple, le salaire minimum empêche le salaire de descendre suffisamment pour équilibrer le marché ; donc les salaires sont trop rigides et il faut les rendre plus flexibles à la baisse. [...]
[...] II- Une nouvelle interprétation : Keynes et le chômage involontaire. A. L'approche keynésienne. Tout d'abord, on dit d'une personne qu'elle est en chômage involontaire si elle ne trouve pas à s'employer au salaire courant, c'est-à- dire au salaire touché par ceux qui ont un emploi. Keynes n'admet pas le postulat classique du chômage volontaire. En effet, pour Keynes, les marchés peuvent tout à fait être équilibrés sans que ce soit le cas pour le marché du travail. [...]
[...] Les imperfections se traduisent par des rigidités incontournables et qui ne sont pas la conséquence de l'intervention de l'Etat, comme la rigidité des salaires nominaux qui s'expliquent par les coûts de renégociation des contrats de travail. Cela permet de justifier le chômage keynésien car si les salaires ne s'ajustent pas en cas de réduction de la demande, les entreprises licencient. Comme le marché du travail s'ajuste très lentement et non instantanément, il y a nécessité de politiques publiques. Il existe également des asymétries d'information : les personnes ont des informations différentes ce qui entraîne un dysfonctionnement du marché. Du fait de cette asymétrie il faut que l'état intervienne. [...]
[...] La situation reste alors bloquée avec un chômage qui est donc bien de nature involontaire plus ou moins important, tant que les entrepreneurs ne révisent pas leurs prévisions. Le chômage keynésien, parfois appelé chômage dû à l'insuffisance de la demande, est aussi engendré par la combinaison de cette demande globale faible et d'un ajustement des salaires lent (lenteur de l'ajustement sur le marché du travail qui échappe au contrôle des travailleurs ou des syndicats). En fait, cette théorie suppose alors que les salaires sont rigides. [...]
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