Nous analyserons donc respectivement les coûts et avantages d'une monnaie unique européenne; puis nous les comparerons grâce à deux modèles qui nous permettront de synthétiser les enseignements de cette comparaison, avant de conclure sur le bien-fondé ou non de cette vaste entreprise européenne qui représente à n'en pas douter le principal objectif de l'Union européenne au tournant du troisième millénaire
[...] Lorsque l'on est certain du prix, le profit est la partie grisée 1. Lorsque l'on doute du prix, le profit varie en fonction du prix à la firme. Si p=p3, le profit équivaut au profit à prix certain + FEBA. Si le prix est p2, le profit équivaut au profit certain - ABCD. Or FEBA>ABCD: le gain moyen réalisé quand les prix sont incertains est représenté par les deux triangles grisés. En effet, lorsque p=p3, la firme produit plus pour engranger des profits supérieurs. [...]
[...] Si les échanges entre pays membres sont réglés en Euro, cela revient à dire que chaque pays règle une part importante de ses opérations internationales dans sa propre monnaie. Un pays déficitaire, qui doit régler son déficit en devises étrangères, doit, un jour ou l'autre, réaliser des excédents de sa balance des paiements courants pour acquérir les devises nécessaires au financement de ses déficits. Cette contrainte financière disparaît si ce pays règle son déficit avec sa propre monnaie. En effet, le déficit sera financé par un endettement accru des agents nationaux. [...]
[...] Ainsi donc, le sentier de croissance devient endogène: une économie qui démarre avec un fort stock de capital peut évoluer à un taux de croissance sans cesse plus important qu'un économie avec un stock de capital moins important. Dès lors, l'Euro, en abaissant les taux d'intérêt réels, permet une accumulation de capital et le passage à un nouveau sentier de croissance. Cependant, les résultats empiriques ne confirment pas clairement le lien entre volatilité des taux de change et investissement (et donc croissance). [...]
[...] Selon une étude d'Eurostat (1990), il n'existe pas de lien entre croissance et dépréciation. D'autre part, P. Krugman a souligné que la croissance était aussi une capacité à développer de nouveaux produits. Dès lors, l'élasticité-revenu des exportations dans les pays à forte croissance dépasse celle des pays à plus faible croissance. En outre, dans les pays à forte croissance, l'elasticité-revenu des exportations serait supérieure à celle des importations. Par conséquent, les pays à forte croissance peuvent croître plus rapidement que les autres sans encourir de problèmes relatifs à leur balance des paiements. [...]
[...] A taux de croissance différents, le pays à forte croissance connaît un déficit de sa balance commerciale. La seule solution est alors la désinflation compétitive, avec les coûts de court terme qu'elle implique. Dès lors, un pays à forte croissance préférera garder sa monnaie nationale que joindre une union monétaire, afin de pouvoir dévaluer s'il devait faire face à des déficits à répétition de sa balance commerciale. L'Euro pénalise les Etats qui ont un système fiscal peu performant: Les Etats utilisent des combinaisons dette-création monétaire différentes pour financer leur déficit budgétaire. [...]
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