De l'esprit des lois, Montesquieu, Antiquité, Louis XIV, La Fontaine, monarchie, critique
5 questions-réponses sur un extrait de l'oeuvre de Montesquieu, De l'esprit des lois.
[...] Donc la référence à cet empereur est assez péjorative pour le roi. 4° C'est à Louis XIV, gardien des Lettres, des sciences, chef des armées autant qu'homme politique que l'auteur s'adresse indirectement, caché par les formules générales à l'aspect d'articles de lois. La phrase « La monarchie se perd, lorsqu'un prince appelle l'Etat à sa capitale, la capitale à sa cour, et la cour à sa seule personne. » lignes 5 et 6 renvoie clairement à la politique de Louis XIV. [...]
[...] De l'esprit des lois, Extrait - Montesquieu (1748) Support : MONTESQUIEU, De l'Esprit des Lois (1748) 1° En utilisant le présent de vérité générale, Montesquieu édicte une série d'articles de lois intemporelles. L'anaphore aux lignes 1 et 5 du groupe de mots « La monarchie se perd » insiste sur le thème de la critique de la monarchie. Les répétitions des termes « se perd » aux lignes et 7 et celles de « se corrompt » aux lignes et 22 rythment le texte et lui donnent l'aspect d'un code de règles indiscutables. [...]
[...] Les deux auteurs ont la même préoccupation : évoquer Louis XIV sans le nommer directement et asseoir sur l'Antiquité, référence pour les auteurs classiques et modèle démocratique, leur argumentation. La Fontaine prend pour modèles les fabulistes antiques Esope (VI° siècle avant et Phèdre (I° siècle après tandis que Montesquieu s'appuie sur le modèle de l'empereur romain cruel Commode. Cependant la thèse des deux textes n'est pas la même. Montesquieu souhaiterait une décentralisation du pouvoir tandis que La Fontaine montre le bien-fondé d'un pouvoir central. [...]
[...] Leur stratégie n'est pas non plus la même : La Fontaine utilise une fable pour ne pas nommer Louis XIV, alors que Montesquieu a recours aux vérités générales d'articles de lois. On peut justifier leur choix par la différence d'intentions. La Fontaine ne cherche pas à changer les choses mais à les justifier : la fable, qui passe pour légère, suffit. Au contraire Montesquieu veut réformer le système. Il doit fonder une légitimité de sa théorie par un texte théorique de philosophie politique. [...]
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