Retour critique sur l'autonomie et l'accompagnement des étudiants de la coopérative éphémère

Thèmes abordés

autonomie, accompagnement, étudiants, coopérative éphémère, Coopen'8, Coopaname, animateurs, expérience, ikigai

Résumé du document

Ce document a pour but de faire un retour critique sur la question de l'autonomie et l'accompagnement des étudiants lors du projet de coopérative.

Premièrement, nous verrons la manière avec laquelle les étudiants participant au projet ont été accompagnés tout au long de l'aventure Coopen'8 et les problèmes qui ont pu en découler. Deuxièmement, nous verrons comment les étudiants ont géré leur autonomie au sein de la coopérative : était-elle suffisante ou trop importante ? Enfin, pour terminer, une conclusion reprendra les éléments importants de la critique et apportera des précisions sur les améliorations qui peuvent être apportées pour de futures projets similaires.

Extraits

[...] En effet, sans l´aide des animatrices, ils ont eu du mal à gérer les conseils d´administrations. Pourtant, ces derniers se révèlent indispensables à la bonne gestion d´une coopérative, et d´une entreprise en général car tous les membres peuvent s´exprimer, des consensus se forment, un sentiment d´appartenance à la coopérative se crée. Sans ce sentiment d´appartenance, les membres ne se sentent pas forcément concernés et impliqués dans les décisions prises et cela finit par retarder tout le processus. Dès qu´un problème se posait, les coopérants comptaient beaucoup trop sur les animatrices pour trouver une solution, preuve qu´ils manquaient de responsabilisation par rapport à tout le projet. [...]

[...] Leur expérience semble ainsi fondamentale car elles connaissent déjà les tenants et aboutissants de ce qu´implique l´entreprenariat, et peuvent ainsi mieux guides les coopérants en herbe dans la réalisation de leurs projets. En tant qu´étudiants sans expérience du monde de l´entreprenariat, il semble indispensable de pouvoir compter sur des accompagnants expérimentés en la matière puisqu´ils peuvent apporter un point de vue et une vision que des animateurs sans expérience ne pourraient apporter, conduisant ainsi peut-être à des problèmes simples qui peuvent être évités facilement. [...]

[...] Les ateliers tels que les exercices pour identifier les compétences comme l´Ikigai ont été très productifs. En effet, faire son Ikigai demande beaucoup de temps et de réflexion personnelle, on doit pouvoir se demander réellement ce que l´on aime faire, et ce sans se « voiler la face » ; on doit être honnête avec nous-même, réalistes quant à nos propres limites et capacités. Cet exercice, lancé par l´animatrice R., a été très révélateur pour l´ensemble des participants. D´autres ateliers se sont aussi révélés très importants. [...]

[...] Certains participants auraient souhaité pouvoir s´impliquer davantage dans le projet, il faut donc étudier des pistes de réflexions et, encore une fois, prendre le temps nécessaire pour former les animateurs de manière à ce que, en retour, ils puissent eux-aussi mieux épauler les coopérants. Le temps semble aussi jouer un rôle fondamental dans l´accompagnement des étudiants. En effet, s´il n´y a pas assez de temps consacré à la réalisation du projet et à la formation des animateurs en amont, l´accompagnement qui en découle sera inévitablement de moins bonne qualité. Non seulement les animateurs doivent être formés, mais ils doivent aussi avoir une expérience dans l´entreprenariat, ainsi que suffisamment de qualifications pour pouvoir encadrer au mieux les étudiants. [...]

[...] Un atelier « autonomie » aurait pu être utile lors de la phase « ateliers et formations ». En effet, il faut que les participants puissent bien comprendre dans quoi ils s´engagent, savoir s´ils sont capables d´assumer les rôles qu´ils devront assumer. Savoir que l´on peut se reposer sur les personnes qui les encadrent est positif, mais jusqu´à un certain point. Ils doivent avoir pleinement conscience que le rôle des animateurs est limité, que les étudiants sont censés faire certaines choses par eux-mêmes et doivent être encouragés dans cette voie-là. [...]