Théâtre, langage, famille, XXe siècle, Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, crise personnelle, crise familiale, épilogue
Il s'agit d'une étude linéaire précisant les procédés donnés sur le 2e et 3e mouvement en respectant ce qui est demandé à l'oral du baccalauréat de français.
[...] Le personnage se dirige encore plus et plus vite vers son destin. On pourrait remarquer ici une certaine forme du courage chez le personnage qui affronte son destin. Troisième mouvement : Finalement, le troisième mouvement commence au douzième vers et se voit marquée par la pause de Louis, qui n'est pas attendue par le lecteur et le spectateur : « A un moment, je suis à l'entrée ». Ce dernier mouvement matérialise la fin de la pièce et la quête de sens du personnage de Louis et traduit en même temps la présence d'une péripétie non prévue par le personnage. [...]
[...] Ici, la répétition de la négation « ne?pas » traduit l'immense déception et presque le désespoir du personnage qui croit échouer à la libération de sa parole et qui se voit donc chuter entièrement. Ceci se révèle par la périphrase montrant le silence du personnage « le seul bruit de mes pas sur le gravier » (v23) qui traduit la fin de la pièce et l'échec final, fatal du personnage quant à la libération de sa parole et quelque part de son existence. C'est une forme de fatalité qui s'empare donc de l'épilogue et du destin de ce personnage. [...]
[...] Juste la fin du monde - Jean-Luc Lagarce (1990) - Étude linéaire (2et 3e mouvement) Devoir français : étude linéaire Deuxième mouvement : La quatrième ligne marque une rupture dans le mouvement du texte. Ce mouvement met en scène le processus de d'épilogue, de fin de la pièce et a une dimension tragique, derrière un aspect banal. Cette fin de pièce donne au personnage de Louis une dimension de chercheur d'un sens à sa propre existence. En effet, elle traduit, par l'utilisation d'un ton plutôt relâché, mou qui renvoie à un évènement anodin, l'arrivée d'une parole banale dans le propos. [...]
[...] Ainsi, à travers cette allusion au destin tragique qui attend chaque être et surtout chaque personnage de théâtre, il y a aussi une recherche du personnage de Louis concernant le sens de sa vie : « la nuit », « les méandres de la route », « le chemin sera plus court ». Ici, cette constellation de termes renvoient à l'ouvrage de Dante, La Divine comédie. Elles sont symboliques et sont utilisées pour montrer la recherche d'un sens de l'existence par le personnage de Louis. Plus globalement et vers la fin du mouvement, vers 11, des propositions juxtaposées et coordonnées très courtes s'enchaînent à un rythme rapide. [...]
[...] Ces propositions montrent en effet des adjectifs mélioratifs qui montrent une situation de libération du personnage. Ceci se repère également grâce à la présence parallèle des verbes « pensais » et « voulais » qui sont des verbes d'expression et qui montrent que le personnage de Louis fait coïncider ses actes et ses paroles et qu'il fait donc preuve d'une forme de courage. Ceci se confirme avec la métaphore de « l'immense viaduc » (v12) qui montre en termes abstraits que le personnage est dans une période de transition et qu'il se libère mentalement ainsi que sa parole. [...]
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