FLE Français Langue Étrangère, bilinguisme, plurilinguisme, dialecte idiosyncrasique, apprentissage d'une langue, langue étrangère, hétérogénéité linguistique, interlangue, sociolinguistique
L'apprentissage complémentaire d'une autre langue ne nuit pas à celle que l'on apprend déjà. Une volonté d'en apprendre plus rendra plus aisé son apprentissage. Appréhender une autre langue, voire d'autres langues que la sienne est considéré comme un signe de respect de l'Autre et non plus de l'étranger, car désormais, en acceptant avec une certaine conviction le plurilinguisme, les locuteurs plurilingues commencent à considérer la différence, la diversité et l'ouverture. La langue, considérée dans sa globalité, est donc conçue ici comme un choix d'intelligence culturelle et de pluralisme permettant de s'ouvrir aux autres langues et cultures en présence. Jean Jaurès n'a-t-il pas évoqué cette notion d'intelligence dans la recherche des ressemblances et des différences ? Tout ce que nous venons d'évoquer nous laisse comprendre que pour apprendre au mieux la langue d'autrui, l'acceptation de l'hétérogénéité linguistique, la référence à la compétence transitoire du locuteur contribuent efficacement à un apprentissage optimal d'une langue étrangère.
[...] Ce qui est intériorisé par l'apprenant ne peut pas être facilement compris et connu par l'enseignant. Cependant, à travers le traitement de l'interlangue, nous pouvons comprendre la manière dont les apprenants assimilent et acquièrent les éléments communicatifs pour se faire comprendre et pour comprendre la langue de l'Autre, pour interagir et pour s'orienter par voie de conséquence vers le plurilinguisme. Nous avons parfois tendance à confondre l'interlangue à l'interlecte. Ce dernier est considéré comme une variété de langue se trouvant entre le basilecte et l'acrolecte. En effet, l'interlangue n'est pas l'interlecte. [...]
[...] Un peu plus tard, on assiste à un processus de généralisation de ce changement s'orientant vers un plurilinguisme évolutif. Ce dernier a pour but une reconstruction sociale, une acceptation des valeurs de l'Autre. C'est à la lumière de la reconsidération des sous-concepts indiquées ci-dessus que la notion d'interlangue intervient car elle constitue également une des façades pour entrer dans le plurilinguisme. Il convient néanmoins de dire ici que pour que les barrières linguistiques disparaissent au profit du plurilinguisme, il nous semble important voire crucial d'effectuer un retour bref sur les notions de diglossie et de bilinguisme. [...]
[...] En effet, la bilingualité est inhérente au bilinguisme. La bilingualité a comme principale référence l'individu. La bilingualité ou bilinguisme individuel est assimilé à « un état psychologique d'un individu qui a accès à plus d'un code linguistique. »14 Pour accéder à ce code, il est pensable de se référer à des dimensions de nature cognitive, linguistique, sociologique et culturel. En réalité, dans le cas d'un bilinguisme équilibré, les habiletés dans les deux langues sont identiques. La maîtrise des variétés dialectales ou des idiomes linguistiques au nombre de deux, mais qui peuvent davantage s'ajouter sachant que l'apprenant est orienté ver le plurilinguisme, permettre à l'apprenant de s'exprimer de façon fluide. [...]
[...] Une troisième interrogation peut être soulevée pour mieux comprendre la fonction et l'intérêt de l'interlangue dans l'apprentissage et le développement cognitif de l'apprenant bilingue. Il s'agit de la question : dans quelle mesure l'interlangue peut-elle aider l'enseignant dans ses stratégies d'enseignement d'une langue étrangère entre autres du FLE ? En effet, nous avons tendance à penser que l'interlangue est considérée comme une erreur qui provient des interférences interlinguales et intralinguales de l'apprenant. Ces interférences s'accompagnent de transferts négatifs entre la langue cible et la langue source. Ce qui amène l'apprenant à surgénéraliser les règles de la langue cible. [...]
[...] Ainsi on peut définir le plus simplement possible la notion de bilinguisme. Il s'agit de l'usage alterné d'au moins deux langues par un même locuteur. Or le niveau de maîtrise et les conditions de communication des langues des locuteurs bilingues sont variables. Ce qui rend le statut de bilingue complexe. Un cas de bilinguisme peut commencer précocement dès l'âge de deux ans. En effet, un enfant de deux ans peut en même temps pratiquer le français avec sa mère et parler l'anglais avec son père. [...]
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