Langue, français, Sénégal, Afrique, langue maternelle, linguistique, éducation, langue nationale
Le français est enseigné à l'école au Sénégal pour la première fois en 1830. À cette époque, elle y était enseignée en tant que langue maternelle, et l'apprentissage des langues nationales était interdit. À partir de 1965, les langues nationales sont intégrées dans la scolarité. Le français y est enseigné aujourd'hui encore comme une langue étrangère. Pourtant, il n'est pas perçu par les Sénégalais comme une langue étrangère, mais plutôt comme une deuxième langue, celle des élites. Dans les années 1970, l'enseignement des langues nationales à l'école a été favorisé, sous l'impulsion du président Senghor.
[...] Ce statut particulier de la langue française crée une scission parmi les Sénégalais : le peuple et les privilégiés. En témoigne la frayeur du gouvernement lorsqu'il remarque que le wolof prend du territoire. Le français est synonyme de résussite sociale, de richesse et d'éducation, et donc un facteur de division. Et si les élites sénégalaises promeuvent et tiennent au maintien du français, c'est parce qu'il est la langue du pouvoir et il est alors le moyen d'accéder aux sphères les plus puissantes de la société. [...]
[...] Enfin, concernant les autres langues nationales, elles ont un statut assez inégalitaire. Elles ne jouent aucun rôle dans les fonctions administratives ou officielles. Elles ont bien sûr une fonction sociale et culturelle, étant parlées par les autochtones, mais elles n'ont aucun statut véritablement légitime. Pourtant le wolof a également été influencé par les apports de ses autres langues nationales. Mais le wolof est si ancré et si dynamique dans la société sénégalaise (c'est notamment celle qui est parlée à Dakar), que ceux qui le parlent ne semble pas éprouver le besoin de parler d'autres langues. [...]
[...] L'écriture reste majoritairement un fait français. » Paradoxalement, alors que le français est la langue officielle, il est enseigné à l'école comme une langue étrangère. Le français s'est également imposé dans les médias, notamment à l'écrit ; il est également très présent à la télévision, alors que le wolof y est très rare. Concernant la religion, c'est surtout la langue arabe qui domine étant donné que 95% des Sénégalais sont musulmans. Le français reste la langue de l'Eglise mais certains prêches peuvent être faits dans les langues nationales également. [...]
[...] À partir de 1965, les langues nationales sont intégrées dans la scolarité. Le français y est enseigné aujourd'hui encore comme une langue étrangère. Pourtant, il n'est pas perçu par les Sénégalais comme une langue étrangère, mais plutôt comme une deuxième langue, celle des élites. Dans les années 1970, l'enseignement des langues nationales à l'école à été favorisé, sous l'impulsion du président Senghor. En 1972, le décret 72-862 l'exprime clairement : « nous pensons qu'aussi longtemps que nous, Sénégalais, continuerons à apprendre à nos enfants une langue étrangère quelle qu'elle soit sans leur enseigner au préalable leurs langues maternelles, notre peuple restera aliéné. [...]
[...] De plus, le français a perdu du terrain, au profit du wolof. D'ailleurs, l'enseignement du français a traversé une crise didactique. Les professeurs enseignaient souvent un mauvais français, hybride et les effectifs étant toujours plus élevés, l'apprentissage de la langue française a connu un moment de crise à cette époque. Pour contrer ce phénomène, un système d'apprentissage bilingue dans les écoles a été mis en place. L'idée est de valoriser les langues nationales, pour mieux enseigner le français. Dans ces classes, le wolof est enseigné dès le CP, puis le français au CE1. [...]
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