Ce document est une aide à la rédaction de mémoire.
Nous avons rédigé l'intégralité du chapitre 1, dont l'objet est d'étudier les tensions qui ont de tout temps caractérisé les relations entre chiites et sunnites. Les tensions dont il est question ici sont celles définies par le dictionnaire Larousse comme celles relatives à une « situation tendue entre deux groupes ».
Afin de traiter cette question, nous procèderons, d'abord par l'étude de la genèse du conflit (I) pour voir ensuite son évolution (II) et enfin sa traduction dans la scène littéraire arabe moderne(II).
[...] Cependant, au-delà de la question de la lutte pour le pouvoir, les désaccords entre les deux grandes familles de l'islam trouvent leurs sources aussi dans des conceptions jurisprudentielles et doctrinales différentes et parfois même antagonistes. Dans leur ouvrage « Qu'est-ce-que le Chiisme ? », Amir-Moezzi- et Christian Jambet, font état des diverses représentations au regard de la conception chiite et sunnite, insistant sur le concept de l'immamat qui revêt une connotation divine chez les chiites, alors que pour les sunnites, le terme n'est pas chargé d'une quelconque divinité : « il peut y désigner un chef, un dirigeant, un savant religieux, celui qui dirige une prière collective. [...]
[...] Cependant, à l'heure des nouvelles crises au Moyen-Orient (Syrie, Yémen), la renaissance chiite actuelle est de nouveau dynamisée. L'utilisation de l'expression « arc chiite », qui du Liban avec le Hezbollah, en passant par la Syrie de Bachar al-Assad et évidemment l'Iran, a pu générer des tensions ces dernières années avec les voisins sunnites et notamment les pays de la péninsule arabique comme l'Arabie Saoudite ou les Emirats Arabes Unies. Le conflit au Yémen et la lutte contre l'Etat islamique en Syrie et en Irak étant devenus les nouveaux champs de bataille entre les deux communautés, alors que la guerre Iran-Irak entre 1980 et 1988 constituaient déjà à cette période un champ de tensions entre les deux communautés, c'est à dire entre le sunnite Saddam Hussein et le chiite Khomeiny. [...]
[...] Dans ce contexte tumultueux, le romancier ne peut que prendre position. N'est-il pas avant tout un acteur social qui interagit aux événements dont il est témoin ? Parce que « la littérature n'a jamais été un objet neutre et indifférent en termes politiques », alors un sujet aussi brulant qui porte sur une opposition originelle et sans cesse réactivée va incontestablement refléter la position des romanciers et en premier la littérature koweitienne, en raison des tensions qui traversent cette monarchie . [...]
[...] Il s'agit du rite hanafite, du juriste Abū Ḥanīfa ; 767), Mālikite, de l'Imām Mālik (m. 795) ; Shāfiʿites, de l'Imām al-Shāfiʿī (m. 820) et Ḥanbalites, de l'Imām Ahmad Ibn Ḥanbal (m. 855). Si ces écoles considèrent que le coran et les hadiths (les dires du prophète) sont les sources de la législation musulmane, une différence de taille existe, néanmoins entre le hanbalisme et les trois autres écoles au sujet de l'effort humain dans l'interprétation de cette législation. Ce rite favorise, en effet l'interprétation littérale des textes, les autres sources du droit musulman, à savoir le raisonnement par analogie (le kyes) et le consensus des ulémas, c'est-à-dire les magistrats des tribunaux charaïques, (l'ijmaa), occupent dans la pensée hanbalite une place marginale dans le traitement des affaires de la communauté musulmane, car, d'après ce rite, elles sont l'œuvre de la personne humaine qui n'est pas infaillible Les chiites Les chiites se réclament des partisans d'Ali, (Chiat Ali), cousin et gendre du prophète Mohammed. [...]
[...] Soulignons que depuis l'avènement de la République islamique iranienne les relations entre l'Iran et le Koweït ont gagné en tension. Profitant de la création du mouvement al-Daawa (Association sociale de la culture) en 1998, dont la majorité des membres est socialisée politiquement en Iran, ce dernier multiplie les tentatives d'intimidation à l'encontre du Kuweit en raison, notamment de son soutien à l'effort de guerre en Irak. « Plusieurs Koweïtiens militants d'al-Da?wa ont été arrêtés et condamnés pour avoir participé à ces opérations mais jamais le mainstream d'al-Da?wa au Koweït, à l'époque regroupé au sein de l'Association sociale de la culture et représenté au Parlement, n'a été mis en cause ». [...]
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