Écriture journalistique, homicide volontaire, disparition, procureur, coupable, juré
Cet exercice d'écriture vise à rédiger un article journalistique avec un angle principal et un angle secondaire annonçant un procès qui va se tenir aux Assises.
[...] Alors, sans preuve ni faits avérés, on est en droit de se poser aussi cette question : Djamela est-elle morte ? Si oui, dans quelles circonstances ? Le doute est permis, et une autre question se pose : profitera-t-il à l'accusé ? La culture de l'aveu. Carrier avoue le meurtre de sa femme : « Elle est venue me voir et on s'est disputé. Elle a tapé Laura et on s'est disputé. Elle a attrapé un couteau à la cuisine, elle voulait me tuer et manque de pot, je l'ai poignardée. ». [...]
[...] Pour la justice, cette parole est frappée par la vérité. Puis, quand il affirmera quelques semaines plus tard : « j'ai réfléchi, c'est pas possible, je n'ai pas fait ça », ces mots-là représenteront une stratégie de défense. Pourtant, nous connaissons les effets d'un interrogatoire, où la pression exercée entraîne fatigue et stress, et où avouer devient un moyen efficace pour trouver le repos, un soulagement qui sera lourd de conséquences pour l'accusé. Cependant, la culture de l'aveu, malgré l'avancée de la police scientifique, garde encore sa force probante de preuve. [...]
[...] Il faut traiter l'angle principal dans un papier de 2000 signes intervalles compris. L'angle secondaire fera l'objet d'un encadré, c'est à dire un texte plus court, environ 800 signes. Pour construire cet article, vous devez donc dès le titre annoncer l'angle que vous avez choisi. Dès le début de l'article vous devez annoncer de quoi il s'agit : un procès, qui concerne telle personne, qui se déroule où et quand. Vous exploiter ensuite tous les éléments de l'ordonnance de mise en accusation pour développer votre angle. Vous faites pareil pour l'angle secondaire. [...]
[...] Que penser de la déposition de sa première épouse qui révèle : « Carrier était devenu méchant et agressif et qu'elle était l'objet de fréquentes violences et coups de sa part » sans qu'aucune main courante ne soit déposée. Et que dire des affirmations du cafetier : « Bon nombre de personnes, dont je fais partie, estiment qu'il était assez cinglé pour découper le cadavre en morceaux et le donner à manger à ses chiens ». Qu'en tirer comme conclusion ? Pas grand-chose, car au fond, personne n'a rien vu, ni rien entendu. Personne n'en sait rien mais chacun a un avis. [...]
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