Suprématie des mers, Malacca, empire ibérique, Hollandais, Portugais, commerce d'Asie, domination européenne, traité de Tordesillas, Malaisie
« Celui qui est le seigneur de Malacca a la main sur la gorge de Venise », tel était décrite la ville de Malacca au XVIe siècle. Malacca (Melaka en malais) est une ville et un port de l'actuelle Malaisie. Elle se situe sur le détroit de Malacca, à l'embouchure de la rivière Malacca. La ville a été fondée vers 1400, lorsque Paramesvara, le dirigeant de Tumasik (aujourd'hui Singapour), a fui les forces du royaume jarvanais de Majapahit et a trouvé refuge sur le site, qui n'était alors qu'un petit village de pêcheurs. Là, il fonde un royaume malais, dont les rois, aidés par les Chinois, ont étendu leur pouvoir sur toute la péninsule.
[...] Elle deviendra la base arrière de l'expansion de l'empire colonial portugais en Asie et de toutes les expéditions commerciales en Extrême-Orient. B. La rivalité européenne Le traité de Tordesillas de 1494 qui divisait le monde en deux sphères d'expansion entre le Portugal et l'Espagne devient désuet au cours du XVIe siècle. Les autres puissances européennes se lancent également dans des politiques d'impérialismes. En Asie du Sud-Est, la Hollande commence à s'étendre « Il y avait à cette époque un comptoir de la Compagnie hollandaise dans la ville de Banten de Java » (lignes 76-77). [...]
[...] Russel-Wood, The Portuguese Empire, 1415-1808: A world on the move, Johns Hopkins University Press, Londres, 1998 - François Gipouloux, La Méditerranée asiatique, CNRS Editons, Paris, 2009 - Luis Filipe F.R. Thomaz, « La Prise de Malacca par les Portugais Vue par les Malais (D'après le Manuscrit Raffles 32 de la Royal Asiatic Society)» dans Cultural Contact and Textual Interpretation,Brill p.158-177 - P. A. Leupe et Mac Hacobian, « Le siège et la capture de Malacca des Portugais en 1640-1641 » dans Journal de la branche malayenne de la Royal Asiatic Society, Vol.14, n°1 124, p.1-178 - Rodolphe de Koninck, « Chapitre 7 : la Malaisie » dans L'Asie du Sud-Est, Armand Colin, Paris p. [...]
[...] Ainsi, les Portugais sont parfois appelés « les Francs » notamment lorsqu'il raconte que « les Francs bombardèrent la villa de Melaka » (ligne 48). Il semble aussi confondre les Portugais avec les Espagnols lorsqu'il fait référence aux « chaînes en or de Manille » (ligne 22) distribués par les Portugais. A cette époque, Manille n'appartenait pas aux Portugais mais bel et bien aux Espagnols. Cette confusion entre les « hommes blancs » peut s'expliquer par leur ressemblance et ont en commun des origines, une langue, une religion et des m?urs. [...]
[...] Et le roi de Johore en fut satisfait ; et à partir de ce moment-là, il exista un pacte d'alliance entre les Hollandais et le roi de Johore : les Hollandais et les Malais s'unirent uniquement pour aller attaquer Melaka » (lignes 79-82). Le siège de Malacca dura du 3 août 1640 au 14 janvier 1641 et les Néérlandais finissent par prendre d'assaut la ville, mettant fin au contrôle du Portugal sur Malacca. C. Les européens vu par les Malais Ce texte est écrit par un malais « Quant à ce récit, il a été composé par le Data Bendahara du Roi, sa Majesté » (lignes 93-94). [...]
[...] L'histoire de Malacca et sa conquête par les Portugais est bien documentée par plusieurs sources historiques. En plus des grandes chroniques, il existe également toutes les lettres des commandants portugais envoyées au roi Manuel Ier. Ces sources sont abondantes mais exclusivement du côté portugais. En effet, du côté malais, ces sources se font plus rares et sont également plus tardives. La plupart de ces sources malaises sont pour la plupart des récits littéraires, la Chronique malaise, aujourd'hui étudiée, est l'une des seules à se prétendre véritablement historique. [...]
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