Le commerce international s’est nettement intensifié ces dernières décennies, notamment en raison du processus général de mondialisation. Petit à petit, le commerce international s’est accéléré, mais il s’est également organisé et structuré. Des institutions internationales et mondiales se sont créées, mises en place, développées, pour pouvoir encadrer au mieux le commerce international. En moins d’un siècle, les échanges ont explosé et augmenté de façon exponentielle. Ils se sont également fortement diversifiés, et sont désormais bien différents de ce qu’ils étaient dans les années 1950. Peu à peu, les échanges ont porté de moins en moins sur les matières premières et les biens de première nécessité, et de plus en plus sur des marchandises du secteur tertiaire, des produits manufacturés, des services. Les échanges internationaux ont été multipliés par 20 entre 1950 et 2010. Désormais, les échanges sont désormais davantage capitalistiques que des échanges de marchandises. Le commerce international est réalisé en immense majorité par les membres de la Triade. Une grande partie du commerce international est réalisé régionalement, et la création de zones régionales telles que l’Union Européenne, l’ALENA, le MERCOSUR ou l’ASEAN, démontre cette volonté de structurer les échanges régionaux.
Nous commencerons par présenter ces différentes institutions, depuis leur création jusqu’à leur rôle actuel. Certains rôles sont en effet très différents aujourd’hui de ce qu’ils étaient à la création de ces institutions. Enfin, nous parlerons des évolutions attendues pour ces institutions.
Parmi ces institutions figurent le FMI, la Banque internationale de Développement, et les accords du GATT, qui deviendront ensuite l’OMC. Les premiers échanges internationaux concernent majoritairement les pays européens.
L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) est une organisation créée en 1995 et faisant suite à l’accord général sur les tarifs douaniers, GATT. Son objectif est d’accélérer la libéralisation et l’expansion du commerce international de biens et de services. Elle a pour ambition de mettre en place des règles communes à tous ses membres, et vérifie également le règlement des différends entre pays. Les pays membres s’engagent à des accords sur les droits de douane maximum à appliquer. L’objectif est de faciliter, fluidifier, libéraliser les échanges entre membres.
Enfin, ces trois institutions ont conclu des accords primordiaux de coopération entre elles, de manière à garantir un fonctionnement optimal et à limiter les risques de différends entre institutions.
La plupart des institutions internationales ont vu le jour dans les années d’après guerre et ont depuis connu de nombreuses évolutions. L’OMC, par exemple, a succédé au GATT en 1995, en modernisant et en libéralisant encore davantage les échanges. Le rôle de certaines de ces institutions est de plus en plus critiqué voire remis en question. Néanmoins, une institution comme l’OMC justifie son rôle et son existence encore aujourd’hui même si le contexte économique, social et financier est très différent de celui qui avait lieu lors de sa création.
Par exemple, certains Etats pensent encore pouvoir s’affranchir de certaines règles et de certains principes fondateurs de ces institutions. C’est le cas par exemple de Donald Trump qui a tenté de promulguer des taxes supplémentaires sur les importations d’acier et d’aluminium aux Etats-Unis, entrainant des plaintes auprès de l’OMC.
Dans tous les cas, ces institutions ont largement rempli leur rôle depuis leur création en 1944-1945. Même si elles sont parfois critiquées et décriées, elles ont permis la fluidification des échanges, leur libéralisation, l’abaissement des barrières douanières, et l’accompagnement de l’explosion du commerce international. Cela a permis l’essor de la croissance que l’on a connu notamment durant la période de Trente Glorieuses. Cette fonction de réassurance, d’encadrement, de soutien, de stimulation, a été poursuivie dans la deuxième moitié du XXème siècle, et également depuis le début des années 2000. Ces institutions doivent continuer à se réinventer et à faire face aux nouveaux défis, comme par exemple celui de la dématérialisation des échanges, de l’augmentation des échanges de capitaux et de flux tertiaires, mais également aux relocalisations industrielles renforcées durant la pandémie de COVID19. Elles demeurent néanmoins nécessaires pour limiter les débordements et les guerres économiques entre certains Etats, notamment dans suite à la naissance du conflit russo-ukrainien en février 2022. La présence de ces institutions sert en quelque sorte de garde-fou dans un monde où les échanges sont nombreux, diversifiés, mondiaux, et de plus en plus rapide, et où la libéralisation est désormais le maitre mot.
OMC | Archives sur le règlement des différends (wto.org)
Fiche de révision - Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ? - Le Figaro Etudiant
UPL475522296098698128_Classe_de_terminale___Science_economique___Chapitre_2.pdf (college-de-france.fr)
Nous commencerons par présenter ces différentes institutions, depuis leur création jusqu’à leur rôle actuel. Certains rôles sont en effet très différents aujourd’hui de ce qu’ils étaient à la création de ces institutions. Enfin, nous parlerons des évolutions attendues pour ces institutions.
I. Les institutions du commerce international
La plupart des institutions internationales ont été créées juste après la seconde guerre mondiale, pour faciliter les échanges, et tenter d’apaiser des nations chahutées par la guerre. L’ambition majeure était de pacifier l’entente entre les grands Etats pour tenter au maximum d’éviter un nouveau conflit mondial.Parmi ces institutions figurent le FMI, la Banque internationale de Développement, et les accords du GATT, qui deviendront ensuite l’OMC. Les premiers échanges internationaux concernent majoritairement les pays européens.
A. Le FMI
Le Fonds Monétaire International est l’une des institutions internationales les plus anciennes. Il a été créé immédiatement à la suite de la seconde guerre mondiale suite aux accords de Bretton Woods, et a vu le jour en 1945. Il regroupe 184 pays. Ses missions principales sont celles d’assurer la stabilité financière internationale (notamment en essayant d’agir sur les taux de change), mais également de faciliter au mieux les échanges et les importations / Exportations entre les pays membres.B. La BIRD
La Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement est une sorte de banque mondiale. Elle a vu le jour elle aussi à la suite de la seconde guerre mondiale et aux accords de Bretton Woods, et son objectif principal était de permettre aux pays touchés de disposer de fonds pour parvenir à se reconstruire suite aux dégâts de la guerre. Elle compte désormais 189 Etats membres. Désormais, elle a pour ambition de lutter contre la pauvreté et de tenter de trouver des solutions pour permettre une meilleure répartition de la richesse et des ressources. Pour ce faire, elle fournir des prêts, le plus souvent à taux zéro, à certains Etats membres, pour permettre leur développement. Elle lève une partie de ses ressources sur les marchés internationaux de capitaux, emprunte à cout très faible et prête aux pays destinataires.C. Le GATT / L’OMC
Les accords du GATT (ou accords généraux sur les tarifs douaniers) ont pour objectif de fluidifier les échanges en encadrant les tarifs douaniers entre les Etats, visant à parvenir à un libre échange complet entre les Etats membres. Plusieurs étapes de réduction des tarifs douaniers sont prévues. Ce ne sont pas à proprement parler une institution internationale, mais des accords à visée internationale.L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) est une organisation créée en 1995 et faisant suite à l’accord général sur les tarifs douaniers, GATT. Son objectif est d’accélérer la libéralisation et l’expansion du commerce international de biens et de services. Elle a pour ambition de mettre en place des règles communes à tous ses membres, et vérifie également le règlement des différends entre pays. Les pays membres s’engagent à des accords sur les droits de douane maximum à appliquer. L’objectif est de faciliter, fluidifier, libéraliser les échanges entre membres.
Enfin, ces trois institutions ont conclu des accords primordiaux de coopération entre elles, de manière à garantir un fonctionnement optimal et à limiter les risques de différends entre institutions.
II. Les évolutions du commerce international et de ses institutions
Le commerce international ne cesse d’évoluer, en volume, en valeur. Les échanges internationaux concernent en majorité des échanges intra-branches, c’est-à-dire concernant le même secteur d’activité. Les firmes sont désormais le plus souvent transnationales, et la différenciation des produits les pousse à lancer des produits variés sur une même branche de produits. Enfin, la recherche d’économies d’échelles les encourage à se développer, par leur gamme de produits initiale, sur divers marchés.La plupart des institutions internationales ont vu le jour dans les années d’après guerre et ont depuis connu de nombreuses évolutions. L’OMC, par exemple, a succédé au GATT en 1995, en modernisant et en libéralisant encore davantage les échanges. Le rôle de certaines de ces institutions est de plus en plus critiqué voire remis en question. Néanmoins, une institution comme l’OMC justifie son rôle et son existence encore aujourd’hui même si le contexte économique, social et financier est très différent de celui qui avait lieu lors de sa création.
Par exemple, certains Etats pensent encore pouvoir s’affranchir de certaines règles et de certains principes fondateurs de ces institutions. C’est le cas par exemple de Donald Trump qui a tenté de promulguer des taxes supplémentaires sur les importations d’acier et d’aluminium aux Etats-Unis, entrainant des plaintes auprès de l’OMC.
Dans tous les cas, ces institutions ont largement rempli leur rôle depuis leur création en 1944-1945. Même si elles sont parfois critiquées et décriées, elles ont permis la fluidification des échanges, leur libéralisation, l’abaissement des barrières douanières, et l’accompagnement de l’explosion du commerce international. Cela a permis l’essor de la croissance que l’on a connu notamment durant la période de Trente Glorieuses. Cette fonction de réassurance, d’encadrement, de soutien, de stimulation, a été poursuivie dans la deuxième moitié du XXème siècle, et également depuis le début des années 2000. Ces institutions doivent continuer à se réinventer et à faire face aux nouveaux défis, comme par exemple celui de la dématérialisation des échanges, de l’augmentation des échanges de capitaux et de flux tertiaires, mais également aux relocalisations industrielles renforcées durant la pandémie de COVID19. Elles demeurent néanmoins nécessaires pour limiter les débordements et les guerres économiques entre certains Etats, notamment dans suite à la naissance du conflit russo-ukrainien en février 2022. La présence de ces institutions sert en quelque sorte de garde-fou dans un monde où les échanges sont nombreux, diversifiés, mondiaux, et de plus en plus rapide, et où la libéralisation est désormais le maitre mot.
SOURCES
Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) (banquemondiale.org)OMC | Archives sur le règlement des différends (wto.org)
Fiche de révision - Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ? - Le Figaro Etudiant
UPL475522296098698128_Classe_de_terminale___Science_economique___Chapitre_2.pdf (college-de-france.fr)
