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Les mémoires de la Seconde Guerre mondiale : cours d'histoire

La société d'aujourd'hui est fascinée par le passé, la preuve en est la mise en valeur du patrimoine de ses vestiges.

Seconde guerre

Les mémoires de la seconde guerre

Mais quelles sont les contributions de l'approche historique à la construction d'une approche critique ?

Comment décrire la vision de l'historien sur le patrimoine et la mémoire ?


Petit point sur la mémoire et l'histoire


Mémoire :

  • Ce n'est pas la mémoire qui existe mais les souvenirs ;
  • Toute mémoire s'appuie sur une période vécue et c'est la façon dont une personne ou un groupe de personnes s'en souviennent ;
  • Il est impossible de dissocier la mémoire des émotions, des liens émotionnels avec le passé ;
  • La mémoire est bien souvent sélective. La personne fait « le choix » des choses à garder en mémoire puisqu'il est incapable de rester neutre et objectif ;
  • Toute mémoire a des oublis qui sont enclenchés par rapport aux facteurs du présent.

Histoire

  • C'est la façon dont on va percevoir un événement du passé mais qui a déjà fait l'objet d'une étude scientifique ;
  • Contrairement à la mémoire, l'Histoire a besoin d'objectivité, il faut comparer des sources et suivre une méthode qui, justement, fera que l'historien puisse s'éloigner des souvenirs (de sa mémoire) ;
  • L'Histoire passe par une analyse critique des faits.

Qu'en est-il des mémoires de la Seconde Guerre mondiale ?


Les mémoires de la Seconde Guerre mondiale sont marquées par le traumatisme de la population française. En effet, la défaite de 1940, qui a été perçue comme quelque chose d'honteux, l'armistice, la collaboration et les nombreuses persécutions ont fait que le pays se demande s'il était capable de continuer son chemin, d'affronter son destin. C'était une blessure bien trop ouverte pour qu'elle puisse guérir.


Chronologie de l'évolution de la mémoire d'après Seconde Guerre mondiale : les nouvelles mémoires


  • Depuis 1945, le temps est venu de rétablir l'unité nationale face aux divisions françaises. Les historiens parlent de "résistancialisme". Le "grand silence" caractérise aussi la mémoire du génocide.
  • Des années 1960 aux années 1990, les historiens commencent à s'interroger sur les différentes mémoires. C'est ainsi que l'Holocauste es entré dans l'Histoire.
  • Les années 1970 sont marquées par l'affaiblissement du consensus. Ensuite, la justice va commencer son travail de poursuite des criminels de guerre et des responsables de crimes contre l'humanité.
  • Dans les années 1990, le souvenir de Vichy refait surface, notamment avec la révélation du passé vichysto-résistant du président François Mitterrand.
  • Depuis les années 1990, les historiens écrivent l'histoire et le devoir de mémoire est établi.
  • En 1995, Jacques Chirac a reconnu la responsabilité de « l'Etat français » de distinguer entre l'Etat (coupable) et le régime politique, la « République qui n'était pas à Vichy ». Les procès des anciens membres de la collaboration ont lieu les mêmes années. Le déni du crime contre l'humanité devient un crime.

La mémoire de cette époque est fort complexe. Par conséquent, le travail des historiens est de mieux comprendre comment ces mémoires sont organisées, tant individuellement que collectivement.

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