Préparez les épreuves orales du bac avec un tuteur rédacteur
1) Mobilisation des connaissances
Les incitations sélectives correspondent à une sorte de bonus/malus sociaux. Elles visent à promouvoir un certain type d’action collective en rétribuant l’implication personnelle, et à l’inverse, en défavorisant le comportement du passager clandestin, qui lui correspond au fait de profiter des bienfaits de l’effort collectif sans participer à cet effort.
Comme nous le savons, par exemple, dans le cadre d’une élection municipale, notamment dans les petites communes, l’engagement actif auprès du candidat à la mairie soutenu, qui consiste à informer par divers moyens les habitants de la commune sur les intentions et les aptitudes de chaque candidat, permet au citoyen engagé d’être plus proche du pôle décisionnel, et ainsi d’être mieux placé pour faire entendre ses revendications. Également, s’il paye des cotisations et/ou effectue des dons, ces sommes dépensées sont en majeure partie déduites de ses impôts. À l’inverse, le non-engagement complique le fait de faire entendre ses revendications et d’accéder à toutes les informations pertinentes pour la collectivité, et donc chacun de ses habitants.
Ainsi, ces incitations sélectives encouragent les citoyens à s’engager dans la campagne municipale. Évidemment, c’est un mécanisme qui s’applique à l’intégralité de la vie politique, dont le vocation — du moins, telle qu’elle devrait être — est de contribuer à défendre les intérêts des citoyens tout en prenant en compte leurs revendications.
2) Étude d’un document
2.1 Comparaison de l’évolution du PIB en France et en Allemagne en 2020 et en 2022
Nous constatons qu’en 2020, en raison de la pandémie mondiale, le PIB de la France, tout comme celui de l’Allemagne, ont logiquement tous les deux chuté. Cependant, la chute en France a été nettement plus forte (7,44 points de pourcentage) qu’en Allemagne (3,83 points). Deux ans plus tard, après la fin des confinements imposés par cette pandémie, les deux PIB ont augmenté, et celui de la France (2,57%) plus fortement que celui de l’Allemagne (1,81%).
Cependant, cette augmentation semble logique après le fossé de 2020. En prenant pour base 100 l’année 2019 précédant la pandémie, on peut ainsi comparer le rétablissement des deux croissances après la crise.
Allemagne : (100-0,0383*100)*1,0181 = 97,91
France : (100-0,0744*100)*1,0257 = 94,94
Ainsi, en comparant les deux résultats, on en déduit que, malgré une croissance plus forte du PIB de la France en 2022, c’est l’Allemagne qui s’est le mieux rétablie après la crise du Covid-19.
2.2 À l’aide du document et de vos connaissances, vous montrerez que l’accroissement de la productivité globale des facteurs est source de la croissance économique.
D’après le cours, la croissance économique correspond à l’augmentation du volume richesses produites sur le territoire national. Premièrement, ce volume dépend logiquement du volume des unités de production. Mais également, au-delà du volume, leur productivité, autrement dit, la volume que ces unités peuvent produire, influence également positivement la quantité des richesses produites.
Le tableau fourni confirme ceci et fait apparaître une corrélation générale pour les trois pays entre la croissance du PIB et celle de la Productivité Globale des Facteurs (PGF). Prenons pour exemple l’Allemagne. Une forte croissance du PIB (4,18%) est accompagnée d’une forte croissance de la PGF (2,42%) en 2010. En 2012, c’est une faible croissance (0,42%) qui est accompagnée, là aussi, d’une faible croissance de la PGF (0,22%). Enfin, en 2020, on constate une chute du PIB et de la PGF. La corrélation entre ces deux indicateurs est donc très apparente.
3) Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire
D’après le cours, nous savons que la société et le monde du travail ont été confrontés à de nombreuses évolutions pendant ces dernières décennies pour plusieurs raisons : capitalisation et automatisation du travail ; digitalisation et progrès technique ; évolutions économiques et sociétales ; études plus longues réalisées et par conséquent, une entrée plus tardive des jeunes sur le marché du travail ; l’accès des femmes au marché de l’emploi ; créations, disparitions et transformations des métiers ; pour ne citer que quelques-unes de ces raisons.
Le diagramme à bâtons met en évidence une très forte augmentation du niveau des études entre 1994 et 2009. Ainsi, en 1994, 60% (38+32) des actifs avaient un niveau d’études inférieur au Bac, contre seulement 38% (15+23) 15 ans plus tard. À l’inverse, en 2019, 25% des actifs étaient diplômés au moins d’un Bac +3, contre seulement 9% en 1994.
Le texte, quant à lui, nous explique qu’une arrivée des femmes sur le marché du travail s’est mise en place en 1960 en raison d’une pénurie de main-d’œuvre qui était alors survenue. Ce qui explique l’évolution de la répartition vers des métiers moins physiques, ce que nous pouvons visualiser sur le premier graphique, ainsi que la transformation du niveau de production, et donc de la nature du marché du travail.
Ainsi, cette transformation de la structure socioprofessionnelle est bien rendue apparente sur le premier graphique. Parmi les évolutions les plus significatives, on constate en effet une chute de la part des ouvriers et des agriculteurs pour une forte augmentation de celle des cadres. Ainsi, cela s’explique assez simplement. En effet, les femmes et les travailleurs diplômés sont moins attirés par les métiers très physiques, et ces derniers le sont logiquement plus par les métiers de cadres. L’automatisation et la digitalisation ont également supprimé beaucoup de métiers manuels, mais créé des métiers de logistique, et liés à informatique et à l’ingénierie. Enfin, la crise agricole rend aujourd’hui d’autant moins l’activité agricole rentable voire tenable.