Depuis le début des années 1970, de larges secteurs de l'aide sociale se sont modifiés en profondeur: l'aide à la jeunesse et à la petite enfance, les centres d'accueil pour adultes en difficulté, l'aide aux personnes handicapées... Ces transformations multiples affectent l'organisation du travail, les modèles pédagogiques, les modes d'intervention, sans parler des changements touchant les publics et leurs problématiques.
[...] L'une des priorités est la prévention. Cette action, depuis ces vingt dernières années a permis, sans nul doute, d'atténuer fortement les effets dévastateurs du chômage et de ses résultantes parfois dramatiques pour un nombre élevé de personnes, en raison de la difficulté pour une partie de la population à garder des repères alors que le lien social s'est étiolé. Des lois, telle que celle de lutte contre l'exclusion de 1998, ont permis qu'une réelle prévention soit mise en œuvre sur le terrain. [...]
[...] Aujourd'hui, nous savons que le travail social a évolué. Les années soixante étaient marquées par l'éclosion de nouvelles tâches, l'idée du progrès qui dominait et la perspective de pouvoir accompagner chacun dans cette voie. Les années soixante-dix ont été celles des premières critiques, des premiers doutes, des premiers débats sur la nature de l'intervention du travailleur social et la crainte d'un contrôle social. Les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix ont vu un contexte économique et social qui s'est durci. Le rôle des travailleurs sociaux s'est affirmé, face à une demande sociale plus forte. [...]
[...] La crise économique s'est doublée d'une crise de la société. Le secteur de l'aide et de l'assistance a vu arriver de nouveaux publics et les travailleurs sociaux ont vu leur rôle évoluer face à des situations sociales de plus en plus complexes. Augmentation du chômage, précarisation des emplois, endettement des ménages : la crise, c'est d'abord l'aggravation des conditions d'existence d'une partie de plus en plus croissante de la population. Pour le travail social, c'est une extension des demandes d'intervention, notamment financières mais aussi en matière de logement, d'accès aux soins pour des usagers qui ne sollicitaient pas de telles aides jusqu'alors. [...]
[...] Là où l'on peut voir effectivement, un danger certain de prise en charge globalisante des personnes que nous accompagnons, je me plais à croire, que nous continuons toujours à faire un travail singulier, avec une personne singulière, dans une relation particulière. Certes, certains programmes de retour à l'emploi sont coordonnés par de multiples intervenants sociaux, mais en fin de compte, l'émergence d'un projet individuel résulte très souvent d'une rencontre particulière, d'une relation de confiance entre un éducateur et un usager. [...]
[...] Ainsi, nous avons vu que le profil des personnes que nous accompagnons a changé. Les situations s'en sont compléxifiées : là où l'on ne s'occupait que de la déficience, il nous faut prendre en compte désormais des situations où la précarité engendre des souffrances psychologiques, et où des situations de handicap génère une rupture du lien social de pare l'isolement. Les mutations sociales, et celles du travail social qui en découlent, ne posent plus les déterminant psychologiques aux déterminants socio- économiques comme opposées, mais bien comme interdépendantes. [...]
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