Michel Leiris, L'âge d'homme, L'autoportrait

Résumé du document

Commentaire composé de l'autoportrait de Michel Leiris extrait de "L'âge d'homme".

Extraits

[...] Michel Leiris est un homme aigri et se définit lui-même comme quelqu'un de rongé. Conclusion : Cet autoportrait est déjà une première phase de la quête du moi. Elle passe par un désir d'objectivité qui bascule vers une sorte de confession libératoire. Il se montre tel qu'il est, tel qu'il se croit, et tel il croit que les autres le jugent. L'Age d'Homme viens d'avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit. [...]

[...] En quoi l'écriture de Michel Leiris est-elle si particulière, que démontre- t-elle ? Plan : I La structure de l'autoportrait (un autoportrait minutieux) II Un autoportrait dépréciatif III l'écriture propre à cet autoportrait Développement : I / la structure de l'autoportrait : Michel Leiris met d'emblée le lecteur dans sa vie. Il se décrit et se confesse aux lecteurs. Ici le je observe le moi le sujet se met à distance. L'auteur refuse toute chronologie et récit et ainsi se détourne de l'écriture traditionnelle. [...]

[...] Commentaire de l'autoportrait de Michel Leiris extrait de L'âge d'homme. De : Je viens d'avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. A : j'ai horreur de me voir à l'improviste dans une glace car, faute de m'y être préparé, je me trouve à chaque fois d'une laideur humiliante. Introduction : L'âge d'homme est une autobiographie d'avant guerre, la première de Michel Leiris. L'auteur se coupe de l'écriture autobiographique classique et propose un renouvellement de l'autobiographie. Il refuse la transposition romanesque avec l'utilisation d'un narrateur personnage. [...]

[...] (Plutôt grosse l 17 trop étroite l 18 ) Mais l'auteur a cependant le souci de se montrer dans le meilleur de soi avec la manière de se vêtir qui tente de cacher tous ses traits de laideur. Si au début, on pourrait croire que ce portrait est objectif, très vite on s'aperçoit que la vision de l'auteur est profondément subjective et traduit un fort complexe. Cette vision est masochiste. Il effectue une certaine psychanalyse. On assiste ici à une recherche de soi, à un arrêt sur image pour voir ce que l'on est. [...]

[...] un front développé, plutôt bossué, aux veines temporales exagérément noueuses et saillantes ( . Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières habituellement enflammé; mon teint est coloré; j'ai honte d'une fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante. Mes mains sont maigres, assez velues, avec des veines très dessinées; mes deux majeurs, incurvés vers le bout, doivent dénoter quelque chose d'assez faible ou d'assez fuyant dans mon caractère. Ma tête est plutôt grosse pour mon corps; j'ai les jambes un peu courtes par rapport à mon torse, les épaules trop étroites relativement aux hanches. [...]